L'une des dernières idées en date consiste, au sein du pôle SGCIB (la banque d'investissement), à accueillir des « meetups » – ces rencontres ouvertes, plus ou moins informelles, autour d'un thème spécifique. En l'occurrence, deux de ces événements se sont déjà déroulés dans les locaux de Société Générale, sur des sujets très techniques : Docker (une solution de gestion optimisée des applications dans le cloud, pour simplifier) en octobre et AngularJS (un framework de développement javascript) en décembre.
Certes, cela peut ne pas paraître très sexy en dehors des cercles d'initiés – qui sont tout de même assez étendus, si les 250 participants au deuxième meetup constituent un indicateur. Mais, en réalité, la thématique des présentations et des échanges qui s'ensuivent importe peu. La véritable valeur de ces manifestations réside dans le mélange qu'elles engendrent, entre passionnés bénévoles, fondateurs et employés de startups, salariés de PME et de grands groupes (pas uniquement Société Générale)…
En effet, au-delà de leur « prétexte » officiel, les meetups sont avant tout l'occasion pour des personnes issues de divers horizons de confronter leurs idées et de partager leurs expériences. Or, il n'est d'exercice plus salutaire que celui-ci pour stimuler efficacement l'innovation. Et si les entrepreneurs figurent parmi les participants les plus assidus, souvent dans l'optique de faire progresser les produits et les services qu'ils développent, les entreprises peuvent également en tirer parti.
Les bénéfices à retirer de ce mixage de cultures sont innombrables. D'un côté, il peut aider à montrer aux jeunes geeks que l'univers de la banque n'est pas toujours aussi ringard qu'ils peuvent l'imaginer, tandis que des porteurs de projet peuvent profiter de ces occasions pour mieux appréhender les besoins d'entreprises susceptibles d'être leurs futures clientes. A l'inverse, il s'agit d'une opportunité unique pour des salariés de l'institution de découvrir la réalité du fameux « mode startup », quand les cycles de développement se mesurent en jour et non en mois.
Plus largement, ce type d'approche n'est pas uniquement applicable aux populations informatiques. Les autres métiers de la finance peuvent tout autant s'enrichir d'une immersion, même éphémère, dans un environnement accueillant, ouvert et mélangé, que l'écosystème florissant de la « fintech » est désormais capable de concrétiser.
Photo extraite du fil Twitter SG InsideIT