Femmes mystiques

Publié le 16 janvier 2015 par Joseleroy

Colette Poggi et Audrey Fella donneront une conférence

Femmes mystiques d'Orient et d'Occident

La soirée aura lieu Le jeudi 22 janvier de 20h00 à 22h30

au Forum 104, 104 rue de Vaugirard à Paris

dans le prolongement du livre Les Femmes mystiques publié chez Robert Laffont

Lilian Silburn par Colette Poggi

"Dans les quelques notes recueillie de sa plume, Lilian Silbum évoque ainsi l'orientation de sa recherche : « Me méfiant des autodidactes de la Mystique, je n'admettais que des maitres relevant d'une tradition connue et qui pourtant se situent par-delà rites et croyances des religions et des sectes. » C'est à Kanpur que se produisit la rencontre inespérée avec un maître saoufi, qu'elle reconnut comme son maître véritable (sadguru) : shri Radha Mohan Lalji Adhauliya, fils de Janab Chachchaji surnommé Raghubar Dayalji, frère cadet de Ram Chandra ji, appelé Lalji, tous deux issus de lui même lignée. Cet événement allait s’accomplir la profonde aspiration formulée peu de temps auparavant en ces termes : « J'avais un désir fou : réaliser l'absolu par ce que le shivaïsme du Cachemire nomme "anupaya", c'est-à-dire au-delà de tous moyens de moksha [libération], sans effort, spontanément », comme une bougie s’allume à la flamme d’une autre bougie, selon une métaphore indienne bien connue.

Quelques notes très sobres recueil­lies par une amie évoquent l'effet que produisit en elle l'expérience quali­fiée de « naissance » véritable : « Quelques jours après la rencontre de son Guru, nageant au milieu du Gange, elle s'arrête tout à coup, se laissant porter par le courant et là se produit la Merveille ! ce fut sa "vraie naissance". Péniblement sortie du Gange, elle va errer quinze jours dans la forêt [de Hardwar ; Haradvara, « la porte de Shiva »] sans faim ni soif ni fatigue, ivre de paix, de douceur, oubliant tout, se cachant dans les buissons sous les regards émerveillés des sadhou et des pèlerins.» Elle se trouva ainsi projetée d'emblée à un niveau d'expérience d'une très haute intensité ; son maître lui fit cependant refaire une à une les étapes de cette aventure intérieure, afin de la rendre capable de transmettre à son tour ce qui lui avait été donné. Dès lors, son seul but fut à la fois de vivre l'aven­ture de l'intériorité jusqu'à sa pléni­tude, et d'en transmettre la vie pro­fonde et universelle." Colette Poggi, femmes mystiques