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John Kerry en France
Le secrétaire d’État américain, arrivé ce matin à Paris, a fait son mea culpa sur son absence à la marche contre le terrorisme qui avait réuni dimanche dernier une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement. Il expliquait à Laurent Fabius que ses déplacements à l'étranger, en Bulgarie et en Inde, n'avaient pas permis sa présence.
John Kerry a rendu hommage aux 17 victimes des attentats en déposant une gerbe devant le supermarché casher et le journal Charlie Hebdo, avant de prendre la parole depuis l'Hôtel de ville de Paris pour un discours en français. Le chef de la diplomatie américaine s'est ensuite entretenu avec François Hollande une petite demi-heure. Un communiqué de la présidence française précise: "MM. Hollande et Kerry sont convenus de poursuivre le renforcement de la coopération bilatérale en matière de lutte antiterroriste".
Deux terroristes abattus lors d'un coup de filet en Belgique
La police a donné l'assaut hier dans une maison de Verviers, lors d'une vaste opération antiterroriste sur tout le territoire belge. Il s'est soldé par la mort de deux djihadistes présumés et d'un troisième qui a été arrêté. Sur place quatre Kalachnikov et du matériel permettant de fabriquer des explosifs ont été découverts.
Le substitut du Parquet fédéral a confirmé que le groupe auquel ils appartenaient s'apprêtait à commettre des attentats pour "tuer des policiers".
Le Premier ministre Charles Michel avait, la veille, tenu une réunion de crise en déclarant: "Le gouvernement est déterminé à combattre ceux qui veulent semer la terreur. La peur doit changer de camp".
Arrestations d'islamistes en Allemagne
L'opération antiterroristes menée dans onze lieux de la mouvance islamiste à Berlin a permis l'interpellation de deux personnes salafistes de nationalité turque, a indiqué la police.
La Chancelière Angela Merkel a rappelé dans son discours devant la Chambre basse du Parlement allemand: "Ceux qui prononcent des paroles de haine, qui commettent des actes violents au nom de l'islam, leurs complices et les idéologues du terrorisme international seront combattus avec rigueur, en employant tous les moyens à la disposition d'un État de droit".
Le pape s'exprime sur la liberté d'expression
Dans une conférence de presse improvisée, comme à son habitude, dans l'avion, pendant son vol entre Colombo et Manille, le pape François a répondu sans détour quand les journalistes l'ont interrogé sur les nouvelles caricatures de Charlie Hebdo: "On ne peut provoquer, on ne peut insulter la foi des autres, on ne peut la tourner en dérision. Les limites à la liberté d’expression et à la liberté religieuse doivent pouvoir s’exercer sans pour autant offenser".