Tendance de fond, ce sont 123 millions de wearables - montres, bracelets ou encore lunettes - qui seront vendus en 2018.
En ce début d'année, l'IDATE révèle les résultats de sa dernière étude portant sur l'évolution du marché des wearables, à horizon 2018. Et même si ces derniers risquent de fortement évoluer d'ici là, sur le plan des fonctionnalités ou du design, l'étude trace déjà une première esquisse des tendances du marché de demain. 123 millions de wearables seront vendus en 2018, marquant ainsi une croissance de 70% par an. En comparaison, ce sont 20 millions de wearables qui ont été écoulés au cours de l'année 2014. Selon les experts de l'institut, la clé du succès de ces objets connectés résiderait dans le choix d'un business model efficace, de la sécurisation puis la vente des données collectées et à terme, dans la recherche de débouchés autres que le simple usage privé.
La smart watch, produit phare des années à venir
Premier résultat: les bracelets connectés verront leurs ventes chuter d'ici 2017. La raison est que leurs propriétés devraient être intégrées dans d'autres appareils, comme les smartphones, les tablettes ou encore les montres intelligentes, dont le prix aura baissé grâce aux économies d'échelle.
Les ventes de lunettes connectées risquent, quant à elles, de ne jamais décoller, en raison d'un prix d'achat encore trop élevé, en moyenne 1500 $. Les développeurs seraient en effet réticents à créer des applications pour ce produit jugé peu abordable, ce qui n'aidera pas à l'adoption de l'objet par les consommateurs. L'avenir des lunettes connectées se pose. Peut-être se trouvera-t-il dans un marché de niche, d'ici les trois prochaines années.
En revanche, les smart watches tirent leur épingle du jeu et ce, dès cette année. Elles représenteront 65% du marché des wearables en 2018. Ce succès s'explique de deux manières. L'Apple Watch, dont la sortie serait prévue au printemps 2015 en France, constitue un produit très attendu par les consommateurs. Et les ventes risquent d'être significatives tant en volume qu'en valeur. D'autre part, les montres connectées, en plus d'intégrer des capteurs, sont capables de «
déporter l'écran du smartphone», relève Samuel Ropert, consultant à l'IDATE. On peut en effet y consulter ses SMS et ses mails, ce que ne permettent pas les bracelets connectés.
L'EGP en pleine croissance
L'EGP peut aussi faire la roue: les ventes de terminaux dans le domaine de l'EGP connaîtront une croissance de 8,6% par an d'ici 2018, passant de 2,4 milliards d'objets vendus en 2014 à 3,6 milliards en 2018. Les Portable Media Devices (smartphones et tablettes principalement) et les Digital Media Devices (consoles de salon, lecteurs
Blu-ray par exemple) seront les véritables moteurs de cette forte progression des ventes, avec respectivement 12,3% et 9,8% de croissance par an.
On assistera également à une reprise des ventes de téléviseurs dès 2016 grâce à la chute des prix des téléviseurs Ultra-HD et OLED et de l'émergence des TV connectées. Reprise qui ne devrait pas concerner la vente d'ordinateurs, qui déclinerait progressivement à partir de 2015. Supplantés par les tablettes, leurs ventes chuteront de 4,2% par an. Et pour cause, «
la tablette est le terminal qui remplacera l'ordinateur dans les foyers », déclare Laurent Michaud, chef de la division Loisirs Numériques à l'IDATE. Les tablettes seraient mieux adaptées aux besoins domestiques - navigation et partage rapide d'informations, notamment. Si l'ordinateur, sur un usage privé, sera boudé, il devrait garder sa place dans la sphère professionnelle, offrant des fonctionnalités plus avancées.