Car l’analyse révèle aussi que quel que soit le poids de départ, l’IMC ou le tour de taille, de petites augmentations d’activité physique sont déjà bénéfiques.
Cette étude de cohorte a suivi, sur une durée moyenne d’environ 12 ans, les données d’activité physique, d’IMC, de tour de taille et le risque de décès prématuré chez 334.161 hommes et femmes, âgés de 25 à 70 ans, participant à l’étude EPIC (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition Study). Cette étude européenne recueille les données de plus d’un demi-million de participants de 10 pays (Allemagne, Danemark, Espagne, France, Grèce, Italie Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède). Et, en rapprochant ces données ont regardé quelle proportion de décès pourraient être évitée en augmentant les niveaux d’activité physique et en réduisant les niveaux d’obésité.
- Les participants étaient considérés en surpoids avec un IMC de 25 à 30 et obèses avec un IMC >30
- Les niveaux d’activité ont été évalués en combinant activités professionnelles et récréatives puis l’activité physique a été classée en 4 niveaux (actif, modérément actif, modérément inactif, inactif)
Au total, sur 116.980 hommes âgés en moyenne de 53 ans et 217.181 femmes âgées en moyenne de 51 ans, respectivement 11.086 et 10.352 décès ont été recensés durant la période de suivi. L’analyse constate que,
· Le risque de décès prématuré est réduit de 16 à 30% chez les personnes modérément inactives vs inactives, et cela quels que soient l’IMC ou le tour de taille,
· la plus forte réduction du risque de décès est constatée chez les personnes modérément inactives, vs totalement inactives,
· éviter l’inactivité totale pourrait théoriquement réduire la mortalité toutes causes confondues de 7,35%
· éviter l’obésité pourrait théoriquement réduire la mortalité toutes causes confondues de 3,66%,
La conclusion est simple, la sédentarité tue deux fois plus que l’obésité. Cependant, cela ne signifie pas, en particulier en cas de pratique d’une activité, qu’il s’agit d’ignorer un surpoids ou une obésité. D’autant que l’obésité est un facteur de risque établi pour toute une série de maladies chroniques, dont le diabète et les maladies cardiovasculaires.
Source:The American Journal of Clinical Nutrition January 14 2015Physical activity and all-cause mortality across levels of overall and abdominal adiposity in European men and women: the European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition Study (EPIC)
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