La situation est GRAVE ! Des restaurants spécialisés de Marseille se disent inquiets . Va pour le pétrole , mais la poursuite de la grève des marins-pêcheurs risque de les priver des poissons nécessaires à la réalisation de ce qui les fait vivre et prospérer : la bouillabaisse !
"Aujourd'hui ça passe encore", dit Alexandre Pinna, propriétaire de Chez Fonfon, le traditionnel établissement du Vallon des Auffes "Sinon, demain je monte à Notre-Dame de la Garde pour mettre un cierge". On mesure ici tout le désespoir des restaurateurs locaux. Chez Michel, spécialiste de la bouillabaisse depuis quatre générations, même constat: "pour l'instant on annule des réservations", déclare le gérant Paul Visciano, en expliquant qu'il ne prenait plus désormais que des clients sélectionnés. Nous y voilà , déjà se pointe la discrimination, l'arpatheid , beaucoup d'appelés mais peu d'élus. Au Miramar, sur le Vieux-Port, la bouillabaisse est servie à 55 euros par personne, un tarif plutôt salé qui décourage le consommateur pauvre et naïf . " J'avais prévu le coup, on a fait le plein ! ", explique l'opportuniste directeur Christian Buffa. Place à la spéculation. Toutefois le patron se montre solidaire : "les pêcheurs font ça pour nous, sinon le prix du poisson va exploser et ça se répercutera sur le client". Quelle attitude magnifique de la part de ce professionnel. Allez, rassurons-le , même 60 euros la bouillabaisse, la vraie, la seule , l'unique "Made in Marseille" a encore de beaux jours, quitte à venir la déguster à la rame depuis Cassis , con !