Le 1er Observatoire du Web social dans l'art contemporain

Publié le 16 janvier 2015 par Alexia Guggémos @alexia_guggemos

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Après avoir étudié les bonnes pratiques du Net par les artistes contemporains -ce qui a fait l'objet d'un guide "Les Médias sociaux à l'usage des artistes"-, j'ai observé tout au long de l'année 2014 l'émergence de ce que l'on appelle les images conversationnelles et les micro-narrations vidéos dont Instagram est l'un des vecteurs essentiels.

Autant de nouvelles écritures numériques et de nouveaux talents qui justifiaient la mise en place d'un Observatoire du Web social dans l'art contemporain, lancé le 15 janvier 2015, chez Christie's.

L'Observatoire des artistes influents est né du Grand Prix de l'e-réputation des artistes contemporains créé en 2011 et dont la vocation est de révéler les artistes les plus populaires sur le Net. Dans un premier temps, j'ai souhaité mesurer l'influence des artistes français sur le Net à l'international et montrer que les artistes les plus visibles n'étaient pas forcément ceux attendus. Depuis 2014, ce premier baromètre du genre, réalisé avec l'aide de Linkfluence, leader européen du social media monitoring, m'a permis d'analyser la montée en puissance d'Instagram, ce réseau social de partage de photos et de vidéos créé en 2010, racheté par Facebook deux ans plus tard, et dont le nombre d'utilisateurs a dépassé ceux de Twitter en décembre dernier.

Le taux d'engagement qui mesure les interactions (like, retweet, favoris, +1...) a mis en lumière des artistes ouverts sur le champ social, catalyseur d'émotions, porteurs de valeurs, devenus de véritables porte-parole humanistes.

Au-delà du levier de communication que représente Instagram, le réseau apparaît comme un nouveau médium artistique.

Ainsi, le photographe qui a tapissé de portraits de leurs habitants les favelas de Rio de Janeiro utilise Instagram pour mobiliser ses fans et réaliser ses installations comme celle du Panthéon. Xavier Escalère se met en scène dans le paysage, arrêts sur image la tête en bas Downsideup, jouant sur les lignes de l'architecture, ou comment transmettre la nécessité de voir autrement, le handicap notamment. Enfin, , créateur du personnage Elyx, ambassadeur virtuel de l'ONU, qui a su inventer un langage non verbal, universel. On peut ainsi dire qu'il existe des " love artistes " au même titre que des "love marks".

Le phénomène porte plus sur l'emploi de la photographie que sur le sujet. Sur Instagram, l'engagement est 60 fois supérieur à celui sur Facebook et 120 fois supérieur à celui sur Twitter. Au point que l'Américain Richard Koci Hernandez, l'un des photographes les plus actifs sur Instagram a décidé le 6 décembre 2014 de supprimer du réseau une grande partie de ses images. " Je commençais à être dépendant des like" a t-il exprimé à Time Magazine. La photo postée sur Insta-gram relève de l'instantané, dévoile des esquisses visuelles. 70 millions de photos y sont publiées chaque jour. Le talent s'y exprime, hors des clichés, à l'instar d'Adrien Brunel : un regard sur les gens, une concentration du regard et un usage du noir et blanc qui a une certaine rudesse loin des standards du réalisme poétique.

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Pour aller plus loin:

> Commander en ligne "Les Médias sociaux à l'usage des artistes" - il est distribué à la librairie du Palais de Tokyo)
> Commander "An Artist's Guide to Social Media" - vient de paraître
> En savoir plus sur l'Observatoire du web social dans l'art contemporain sur www.influential-artists.net

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