American Horror Story : Freak Show // Saison 4. Episode 12. Show Stoppers.
Avant dernier épisode de la saison 4 de American Horror Story et la série continue d’être particulièrement confuse mais pas dans le mauvais sens, sauf pour le ton employé qui est tout de même très touchant. J’ai été ému tout au long de cet épisode et je dois avouer que je ne m’y attendais pas du tout. J’aurais trouvé de toute façon illogique que la saison s’achève autrement que de cette façon : la folie de Chester, l’arrivée de Dandy au Freak Show, le départ d’Elsa Mars, etc. Ce sont des choses que l’on avait forcément vu venir mais qui prennent enfin forme alors que cet épisode est finalement là pour situer le dernier épisode de la saison qui sera le prochain et rien d’autre. La beauté de cet épisode réside justement dans ce que American Horror Story a pu faire de bon et de mauvais cette année. Le mélange des deux fait quelque chose d’assez brillant et inattendu. Il y a toujours des incongruités et des choses qui n’auraient probablement pas dû être là dans cet épisode mais c’est dans un contexte particulier que l’épisode fait les choses de façon intelligente. On retrouve dans cet épisode des tas de choses et des intrigues qui se concluent petit à petit. Notamment celle d’Elsa Mars. J’aime beaucoup la façon dont son histoire se termine. C’est beau et il y a un vrai message derrière.
On sent que Ryan Murphy et Brad Falchuk ont voulu donner une vraie belle fin à Jessica Lange dans l’aventure American Horror Story. C’est en tout cas comme ça que je l’ai ressenti avec cet épisode. On sent qu’il y a une vraie volonté de faire une sorte d’hommage à tout un tas de choses, notamment au « Freaks » de Tod Browning dans la première partie de cet épisode, sans parler de la façon dont finalement tout le monde se retrouve au milieu d’émotions belles et pures. On a alors le personnage de Chester introduit dans l’épisode précédent. Je n’étais pas convaincu de l’intérêt de ce personnage mais finalement il y a quelque chose de presque émouvant chez lui. Il est cinglé, on le savait déjà, mais outre le fait qu’il soit complètement fou, ce qui rend le tout aussi intéressant c’est la façon dont cela va l’affecter de plus en plus et le faire se rendre à la fin de l’épisode. Je pense que cet épisode c’est aussi un épisode sur la culpabilité. C’est une thématique qui a été assez récurrente tout au long de l’épisode mais c’est encore plus visible avec le personnage de Chester. Il y a aussi Stanley qui subit la vengeance de tous nos personnages, de tous nos Freaks. Il a fait des choses terribles et il n’aura donc que ce qu’il méritait.
La séquence finale de Stanley, transformé en mouton littéralement, m’a rappelé le film Tusk de Kevin Smith. Ce dernier était assez raté dans son ensemble mais je me demande si au fond l’idée de Ryan Murphy pour Stanley n’est pas née là bas. Ce ne serait pas étonnant. L’épisode créé forcément de l’émotion aussi avec Jimmy. Evan Peters a perdu ses mains il y a de ça deux épisodes sauf que American Horror Story n’avait pas vraiment su quoi en faire. Dans cet épisode l’émotion est palpable. La scène entre Evan Peters et Jessica Lange était brillante comme tout car simpliste. Mais justement, ce qu’il y a de plus joli dans cet épisode c’est tout ce qu’il y a de plus simple. Tout cela se mélange à tout un tas d’autres choses tout aussi réussies bien évidemment. Les allusions qui sont faites sont intelligentes, belles et réussies, le tout a mine de rien énormément de belles idées, de belles choses à nous raconter. Sauf que la saison n’a pas toujours su quoi faire de ses personnages, de ses intrigues. Quand Jimmy découvre ses mains en bois à la fin de l’épisode, j’ai versé une larme. Car c’est une belle scène. Reste aussi Dandy. Ce dernier me fait rire car son arrivée à la tête du Freak Show est à la fois prévisible et quelque chose qui tombe un peu de nulle part. Mais je suis persuadé qu’ils vont réussi à faire des choses de ce point de vue là.
Note : 9/10. En bref, un bel épisode, simple et fou à la fois.