Schitt’s Creek // Saison 1. Episodes 1 et 2. The Cup Runneth Over (Pilot) / The Drip.
Créée par Eugene Levy (Une maison de fou) et Dan Levy, Schitt’s Creek est une comédie assez amusante dans son ensemble et je dois avouer que je ne m’y attendais pas du tout. Cette comédie a du charme, elle est amusante sans trop en faire, et elle est superficielle comme la famille Rose se devait de l’être. Nouvelle comédie de CBC, on retrouve tout de même au casting des têtes plutôt connues et notamment Eugene Levy (plus connu pour être le père du héros de American Pie) et Catherine O’Hara (Maman j’ai raté l’avion) qui s’avèrent être plutôt bon chacun dans leurs registres. Johnny Rose est avant tout un patriarche de comédie. Il se retrouve donc dans le rôle du personnage le plus sérieux qui débite quelques dialogues ridicules à certains moments mais rien de plus. En tout cas on sait pertinemment que le but de Schitt’s Creek n’est pas de faire de Eugene Levy la star de la série mais bel et bien les autres personnages. Comment ne pas rire devant le premier épisode qui donne l’impression de voir une comédie clinquante en DTV mais parmi les DTV il n’y a pas que des déchets. Bien au contraire. Si je compare Schitt’s Creek à un DTV, ne fuyez pas pour autant car je pense sincèrement que cette comédie vaut le coup.
Quand le riche Johnny Rose, sa star de soap de femme Moira et leurs deux enfants, David le hipster et Alexis se retrouvent soudainement sans le sou, ils sont forcés de quitter leur vie dorée afin de se retrouver dans un village, seul élément restant de leur patrimoine : Schitt’s Creek, un village qu’ils ont achetés en guise de blague.
Au fil de ces deux premiers épisodes on apprend à connaître les personnages, leur façon de vivre mais aussi la façon dont ils s’intègrent à Schitt’s Creek, ce village paumé du fin-fond des Etats-Unis dont ils avaient complètement oublié l’existence. Si c’est un endroit qui est sensé les sauver et que cela fonctionne plutôt bien de ce point de vue là, ils vont semble t-il tout faire pour ne pas montrer leur soulagement et tout faire pour renier ce village qui ne voulait pas d’eux non plus au premier abord. Les références pleuvent elles aussi (« It’s like we’re in Storybrooke » en référence au village de Once Upon a Time) mais sont légères et Schitt’s Creek ne veut clairement pas devenir une comédie méta. C’est quelque chose que j’apprécie car beaucoup de comédies semblent vouloir jouer la carte méta mais trop c’est trop. Du coup, Schitt’s Creek prend le contre pied, sans compter qu’elle nous parler de quelque chose de légèrement différent, que l’on n’a pas nécessairement pour habitude de voir dans le monde des comédies. J’aime ces comédies qui changent l’esprit des comédies et tentent de nous proposer quelque chose de complètement différent. Cela m’avait déjà fait le coup avec Welcome to Sweden (NBC) ou encore Working the Engels (Global/NBC).
Cette dernière était une bonne comédie au premier abord et puis rapidement elle s’est dissipé et a délivré quelque chose d’assez médiocre. Mais j’ai envie de croire en Schitt’s Creek, ne serait-ce que pour le fait que les deux premiers épisodes sont réellement réussis et cherchent à apporter quelque chose de supplémentaire. Par ailleurs, pas besoin de trop s’en faire pour Schitt’s Creek dans le sens où elle est déjà renouvelée pour une seconde saison de 13 nouveaux épisodes. Mais la vraie star de Schitt’s Creek c’est Catherine O’Hara. Elle est tout simplement excellente dans le rôle de la femme complètement folle à l’idée de tout perdre et qui va finalement bel et bien tout perdre. Surtout dans le second épisode quand elle pensait qu’elle avait atteint le pire moment de sa vie et qu’elle va finalement perdre ce qui lui restait encore. Comme quoi. Mais Schitt’s Creek prouve donc que la série n’a peur de rien et qu’elle sait très bien s’amuser. Finalement, cette comédie est probablement l’une des petites nouveautés que je n’avais pas du tout vu venir et qui pourrait bien me plaire sur la longue si elle sait se renouveler et faire évoluer l’histoire de ses personnages.
Note : 7/10 et 6.5/10. En bref, une comédie énergique, amusante et guillerette.