Le samedi 6 décembre, je suis allée au théâtre La Piscine pour voir un spectacle pas comme les autres.
Si, comme le dit si bien François Morel, La Fin du monde est pour Dimanche, autant passer ma dernière soirée sur Terre à me marrer tout en vivant un moment plein de poésie.
Dans ce spectacle, on part du principe que la vie se déroule sur une semaine. Si enfant on
Ne vous attendez pas à une réflexion moribonde sur l’apocalypse qui réduirait à néant toute forme de vie. Au contraire, ici, c’est plutôt une ôde à la vie qui s’offre à nous. Que ce soit des moments entre un grand-père et son petit-fils, une rencontre dans le métro qui ne tourne pas comme on l’espérait, ou encore une histoire d’amour avec une huître… Le tout est surprenant, drôle, poétique et saupoudré de philosophie.
Et puis voilà, il me faut bien convenir que j’ai vécu une histoire sentimentale, passionnelle, romantique, avec une claire numéro trois.
François Morel relève le défi d’offrir un spectacle incroyablement humain où toutes nos petites contradictions sont mises en avant pour le meilleur et le rire. On ne peut que saluer l’idée lumineuse de Benjamin Guillard d’être allé fouiller dans les tiroirs de Morel et de créer un spectacle avec les textes trouvés de-ci, de-là. On savoure ces différents « chapitres » de vie avec délectation surtout quand son auteur joue avec les mots avec un tel talent et amour. Avec virtuosité, un comédien nous parle de son métier et de son parcours en alexandrin. Il enchaîne les jeux de mots en nous offrant un reportage sur le jour de la
Seul sur scène, il est accompagné d’un piano qui a sa propre volonté et d’un jeux de lumières, de vidéos et fumigènes qui donne à chaque texte une dimension propre. Le fil rouge de ce spectacle est Anna Karina répétant en boucle son « Je sais pas quoi faire… » de Pierrot le Fou. Une chose est certaine quand on sort de ce spectacle est qu’à défaut de savoir quoi faire, on a envie de faire un
Un grand merci à vous monsieur François Morel pour cette soirée qui aurait pu être la dernière sur cette planète et n’aura en aucun cas été une perte de temps ou un regret.
La Fin du monde est pour dimanche et croyez-moi, vous ne voulez pas louper ça !
Spectacle mis en scène par Benjamin Guillard.
Texte de François Morel.
Joué du 28 janvier au 28 février 2015
Théâtre du Rond-Point à Paris
Place en vente ici.