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La retraite et le vieillissement peuvent être synonymes de douleurs, ralentissement de la mobilité, dépendance.
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Nous sommes tous plus ou moins dépendants les uns des autres.
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Le chemin de la dépendance varie d’un sujet à un autre mais il aboutit toujours à la difficulté d’accomplir les gestes ou comportements fondamentaux nécessaires à une vie sociale et familiale satisfaisante.
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Une personne âgée peut être dépendante de façon transitoire (fracture) ou définitive (AVC non régressif).
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L’âge moyen est de 79 ans chez l’homme et 84 ans chez la femme.
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10 000 établissements qui hébergent des personnes âgées (60% public, 40% privé).
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475 000 personnes âgées qui résident dans des établissements médicalisés.
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Plus d’une personne hébergée sur deux qui est âgé de 85 ans et plus.
DÉFINITIONS
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Autonomie
C’est la capacité de chacun à effectuer les actions de la vie quotidienne et la capacité qu’a un individu à se gouverner lui-même.
Il existe plusieurs types d’autonomie motrice, psychique, financière…
C’est pour un individu le droit ou la capacité de choisir lui-même les règles de sa conduite, l’orientation de ses actes et les risques qu’il est prêt à courir.
On peut être autonome au niveau moteur et dépendant au niveau financier, par exemple.
L’autonomie correspond à la capacité de gestion des limites ou des dépendances que possède la personne. L’autonomie n’est pas l’opposé de la dépendance.
L’objectif de tous les gérontologues est de préserver au maximum les capacités de choix de l’individu âgé même s’il est devenu dépendant pour les actes de la vie courante.
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Dépendance
Le verbe « dépendre de » signifie ne pouvoir se réaliser dans l’action ou dans l’intervention.
Dans le cadre des soins infirmiers, une personne est dépendante si elle a besoin d’une aide humaine partielle ou complète pour réaliser les activités de la vie quotidienne.
Elle peut être psychologique, physique ou sociale.
Elle est la conséquence d’accumulation de troubles.
La dépendance physique est définie comme l’incapacité d’accomplir, sans l’aide d’une tierce personne, au moins 3 actes de la vie courante (que la personne ne le veuille ou qu’elle ne le puisse)
Il faut y ajouter la notion de chronicité.
L’état grabataire est le stade ultime de la perte de l’autonomie.
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Déficience
C’est l’atteinte physique ou psychologique responsable d’une diminution de la fonction (ex : cataracte). Elle traduit l’existence d’une perturbation psychique ou sensorielle.
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Incapacité
Elle résume la performance, c’est-à-dire l’écart fonctionnel par rapport à la norme.
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Handicap
Apparaît quand la déficience et irréversible, exemple une coxarthrose qui ne peut être opérée entraîne l’incapacité de monter et descendre les escaliers et ainsi le handicap est de ne plus pouvoir sortir de son domicile.
LES CAUSES DE L’ETAT DE DÉPENDANCE
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Les causes somatiques
Les plus fréquentes sont les maladies invalidantes : paralysie, coxarthrose, amputation…
L’affaiblissement mental, les maladies de longue durée, les interventions chirurgicales peuvent être aussi le point de départ d’une perte d’autonomie.
Mais il faut savoir qu’une maladie bénigne, un alitement même bref, voir un simple refus de se lever à la suite d’un conflit familial peuvent être les prémisses d’une perte d’autonomie.
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L’incontinence urinaire
Cette pathologie est une invalidité.
Dans un premier temps, la personne âgée réagit par la honte et cache bien souvent à son entourage ses difficultés.
Devenue plus importante et surtout si elle est associée à des troubles intellectuels, il s’agit alors d’un authentique état de dépendance.
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Les causes sensorielles
Les troubles visuels (cataracte, glaucome) et les troubles auditifs (hypoacousie) diminuent l’autonomie individuelle et surtout majorent l’isolement.
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Les causes psycho sociales
Elles sont moins évidentes, mais cependant très importantes.
Les conséquences psychologiques d’un deuil, d’un changement d’habitat, d’un transfert d’unité vont porter atteinte au dynamisme et donc à la validité de la personne âgée.
ÉVALUATION DE LA DÉPENDANCE ET DE LA PERTE D’AUTONOMIE
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Comment évaluer ?
Ne pas prendre la dépendance comme un état de fait car l’individu s’adapte à la dépendance.
Il n’y a pas que la mesure des incapacités qui est importante mais il faut aussi savoir les capacités fonctionnelles à préserver encore en priorités.
Connaitre ce que la personne âgée peut encore faire : consensus d’équipe afin de préserver l’autonomie.
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Comment l’observer ?
Elle est observable à travers les activités quotidiennes : rapport dans la vie sociale.
L’observation permet un bilan d’évaluation de déficiences et de définir les moyens à mettre en œuvre pour des soins adéquates.
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Quels outils à utiliser ?
Il existe beaucoup d’échelles d’évaluation surtout depuis les années 50
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Grille AGGIR
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Géronte de Leroux et Attali
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Pictogramme
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Echelle IADL : échelle d’évaluation des soins personnels
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Echelle DOLOPLUS : échelle comportementale de la douleur
LA GRILLE AGGIR (Autonomie Gérontologique Groupe Iso Ressources)
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Elle a été créée par le syndicat national de gérontologie utilisé pour l’obtention de l’APA.
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Elle a pour objectif d’évaluer la perte d’autonomie de dépendance à partir du constat des activités effectué seul ou non par la personne âgée.
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La grille AGGIR sert à définir un Groupe Iso Ressources (GIR) en fonction du degré de perte.
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Elle est en fait un logiciel où l’IDE rentre des données de dépendance après observation de la personne âgée dans son milieu de vie.
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Elle comporte 10 variables discriminantes et 7 illustratives cochés par A, B ou C.
LA GRILLE GERONTE
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Outil facile à utiliser au quotidien qui entre dans la démarche de soins.
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Il a été crée en 1981 par une équipe soignante d’un service de long séjour qui avait le désir d’améliorer la qualité des soins donnés aux personnes âgées et de revaloriser la fonction de l’IDE en gérontologie.
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C’est un graphisme qui représente un individu asexué, chaque partie de son corps est divisé en tant d’espaces que de critères d’évaluation retenues (27).
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Il y a 6 grands types d’activités : mentales, sensorielles, corporelles, domestiques, sociales et de déplacement.
OU ET QUAND EVALUER ?
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A domicile
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En institution gérontologique
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En consultation gériatrique
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Lorsqu’il y a un épisode de santé aigu
LES FACTEURS DE RISQUE DE LA DEPENDANCE
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Les pathologies neurologiques, sensorielles, cérébro-vasculaires, ostéo-articulaires
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Les poly-pathologies
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Les malnutritions
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La déshydratation
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Les alitements prolongés
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Les hospitalisations
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Les sentiments de solitude et d’abandon
ACTION D’AIDE
Principe généraux :
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Ne pas faire à la place de… mais aider à faire
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Favoriser l’expression de l’autonomie restante
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Donner le temps à la personne d’agir elle-même
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Donner les moyens et créer les conditions pour que la personne âgée puisse agir elle-même
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Savoir doser son action d’aide :
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Trop serait l’infantiliser et favoriser sa dépendance
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Pas assez serait ne pas satisfaire ses besoins et la mettre en danger
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Etre rassurant, encourageant