Le décrochage scolaire est devenu un phénomène qui semble échapper à tout contrôle. Depuis plus de dix ans, le ministère de l'Éducation prétend vouloir enrayer ce fléau, mais la situation continue d'empirer.
Les principales causes sont connues depuis bel lurette : la pauvreté, la pénurie de ressources professionnelles et une mauvaise organisation du travail.
La pauvreté relative des Québécois est due à une économie anémique. Il suffirait de créer un environnement économique plus libre pour enrichir l'ensemble de la société et réduire le nombre de pauvres.
Depuis plus de dix ans, les coûts du système d'éducation augmentent alors que le nombre d'élèves diminue. Le ministère et les commissions scolaires embauchent de plus en plus de bureaucrates au détriment de l'embauche de ressources professionnelles dédiées à l'accompagnement des enfants.
Finalement, la rigidité des conventions collectives empêche une organisation efficace du travail. La priorité syndicale consiste trop souvent à imposer des mesures d'inefficacité dans le but non-avoué d'acquérir plus de cotisants.
Pierre Duhamel - Les blogues de L'actualité
Le problème économique numéro 1 du Québec
May 26, 2008, 9:12:52 AM Pierre Duhamel
Non compétitivité de pans entiers du secteur manufacturier ? Insuffisance des investissements privés ? Trop peu d'innovation ? Faible productivité ? Maigre relève entrepreneuriale ? Problème de recrutement de la main-d'œuvre ? Je serais tenté de répondre " toutes ses réponses " si on me demandait d'identifier le principal bobo de l'économie québécoise. Je crois néanmoins que LE problème est plus simple et plus facile à trouver.
Le Journal de Montréal titre aujourd'hui " Jusqu'à 85 % d'abandons " dans les écoles secondaires du Québec. Voilà LA catastrophe. Le phénomène qui minera l'économie du Québec et qui aura les plus fâcheuses conséquences sur notre niveau de vie.
Alors que nos entreprises commencent à manquer de main-d'œuvre, il y a une dizaine d'écoles au Québec où plus des deux tiers des élèves ne terminent pas leur secondaire. Le tiers des élèves décrochent dans près du tiers des écoles secondaires publiques du Québec. Le taux de décrochage atteint 31 % chez les garçons.
Il y aura 350 000 postes vacants au Québec dans une vingtaine d'années, mais il y aura des dizaines de milliers de personnes qui n'auront pas la formation suffisante pour obtenir ces emplois.
Que va-t-il arriver ? D'abord un gâchis humain. Surtout, la tentation sera énorme pour les entreprises d'aller développer et construire ailleurs qu'au Québec.