Quand le corps de Lisandra Puig est retrouvé sur le bitume devant son immeuble, son mari, Vittorio, est tout de suite accusé de son meurtre. Alors que celui-ci est en prison et attend son jugement, il demande de l’aide à Eva Maria, sa voisine et patiente pour prouver son innocence. Sa mission : retranscrire les enregistrements que le psychiatre a réalisés illégalement pendant ses rendez-vous pour les lui relire. Peut-être qu’ainsi ils trouveront un indice, n’importe quoi.
La garçonnière se déroule dans une Argentine post dictatoriale. Le pays est cependant encore très marqué par les événements des dernières années dont l’affaire des enfants enlevés qui compte Stella, la fille d’Eva Maria. Cette dernière n’est évidemment plus la même depuis cette tragique disparition. Mais elle saisit la tâche que Vittorio lui a demandé d’accomplir à bras le corps. Comme pour redonner un sens à son existence. Sans imaginer à quel point leur vie, leurs douleurs vont s’entremêler. Sans imaginer jusqu’à quel point l’être humain peut parler, agir, réagir viscéralement sans entrevoir aucun avenir.
Mystère frustrant, ambiance lourde dès la quatrième de couverture, titre énigmatique et cela jusqu’à l’avant-dernière page, le roman d’Hélène Grémillon est un polar psychologique envoûtant. Les analyses sont pertinentes et les différentes techniques de narration sont soumises à une plume délicieuse, absorbante qui laisse donc le lecteur l’ignorance jusqu’au bout. L’auteur livre ici son deuxième roman après Le confident. Ses thèmes angoissants, déchirants ou sensuels le font battre de tout leur cœur.
Présentation de l’éditeur :
Ce roman est inspiré d’une histoire vraie. Les événements se déroulent en Argentine, à Buenos Aires. Nous sommes en août 1987, c’est l’hiver. Les saisons ne sont pas les mêmes partout. Les êtres humains, si.