(Ici, je voulais mettre le dos du rapeur 50Cents, mais ça marche pas ! Quelle galère !!!)
Coup de sang ce matin près du métro Duroc : un café-tabac me refuse mes 4 euros 80 centimes contre un paquets de blondes. Prétexte : j'ai 20 centimes en pièces rouges ! Soyons précis, le petit
commerçant l'est, pas de raison que je me fasse entuber sans explication : les 20 centimes se composaient intégralement de pièces rouges soient 2 x 5 cents, 2 X 2 cents et le solde en pièces de 1
cent.
Il me conseille d'aller à la Poste, non sans brandir un gros sac rempli de pièces rouges et d'ajouter : "Vous voyez, j'ai même plus le temps d'aller à la banque..." Eh ! ducon, je peux pas faire
coursier en plus, non ?
La postière de la rue Vaneau : "Oh non, ça non, regardez, mon tiroir en est plein et mon collègue, c'est la même chose !" Pendant ce temps, un distributeur de timbres crachent au son du bling
bling jackpot une nuée de 1 cent, de l'autre côté de la salle. J'ai juste eu le temps de japer : "Non mais c'est pas vrai : alors, c'est quoi, ça si c'est pas de l'argent, si on peut rien en
faire, hein, et en plus, c'est vous qui refilez cette merde !" Réponse : "Je sais, c'est terrible : le pire c'est que si vous allez au CIC du coin, ils vous diront de venir ici !"
La tension montait : je n'avais pas fumer depuis hier soir.
Je regardais mon tas de cuivre dans la main. Je pensais à tous ces vols de cuivre qui, soi-disant, ont lieu en Europe, escamotant en un clin d'oeil tuyauteries, tubulures et casseroles. Et si
l'Etat volait lui-même ses usagers ? Ecoulant du cuivre recyclé sous la forme de pièces INUTILISABLES ?
Que fait Bernadette ? La campagne "Pièces rouges", ça marche pas avec ce label. En revanche, elle a gardé le syntagme "Pièces jaunes", et du coup, ça banque : 5,5656 fois plus. Pas folle, la
bougnatte !
Je trouverai bien un moyen d'écouler mes pièces rouges, avant de voir rouge et pourquoi pas, dans un coup de rouge, sur un beau comptoir en zinc ?
Amis, levons le coude, demain est un autre jour !