Alors que les Editions Philippe Piquier s'apprêtent à publier en février Montagne radieuse du moine bouddhiste Genyû Sôkyû, voici le deuxième roman que je lis de lui, après le très beau Au-delà des terres infinies.
Ce livre nous parle des dernières semaines de vie d'une vieille femme, avec à ses chevets sa fille et son gendre, moine zen.
Au fur et à mesure des jours qui passent, cette femme souffre des effets postopératoires de son cancer. Et ceux, malgré la morphine ou les soins palliatifs que lui prodigue sa fille avec ses séances de qi gong. Elle prend peu à peu conscience de l'approche de sa mort. Elle perd peu à peu la notion du temps. Son défunt mari lui apparaît au pied de son lit d’hôpital, cela lui semble tellement réel...Ses questions sur l'au-delà se multiplient...
Son genre l'accompagne pour accepter cet au-delà en lui exposant son point de vue. Et notamment sur la source d'énergie qu'une personne déploie lors du passage de la vie à la mort. Ses explications scientifiques m'ont vite apparues compliquées. Ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier pour autant le roman.
J'ai préféré me laisser porter par les allers-retours entre le passé et le présent de cette femme. Les beaux moments qu'elle évoque de son enfance (les cerisiers en fleurs par exemple) et les êtres chers rencontrés dans sa vie. La narration est assez décousue mais cela se justifie par son état mental fragile.
Ce livre pourrait apparaître à certains comme le énième sur le sujet. Il n'en vaut pas moins le détour à mon avis. La dernière partie m'a ému lorsque sa vie s'arrête. Mais la femme continue à nous parler. Sa conscience continue à vivre encore un temps avant de progresser au cœur de la lumière. Vers la lumière - Genyû Sôkyû - Philippe Picquier - 2010 - 2013 pour la version poche - traduit du japonais par Corinne Quentin.