Quatrième de Couverture :
Pendant la guerre de Sécession, alors que le Sud esclavagiste auquel ils appartiennent tous les deux est en train de perdre ses dernières batailles contre le Nord, Rhett Butler et Scarlett O'Hara s'aiment et se déchirent.Note :
♣♣♣♣♣Avis :J'avais très envie de lire ce livre - et ce depuis longtemps. Mais je me décourageais facilement avant même d'en apercevoir la couverture. Puis Caro a lancé une LC et je me suis dit que c'était justement le déclic dont jamais besoin ! J'ai commencé en novembre (d'après Goodreads le 03/11/14) et j'ai terminé le 08/01/15. Ce fut donc une lecture sur deux mois ! Du jamais vu pour moi.
On suit une fresque incroyablement vivante et vibrante qui commence dans le Sud, avant la guerre de Sécession et qui s'étale après cette guerre si éprouvante.
Nous suivons Scarlett, belle du Sud aussi belle qu’égoïste et déterminée.
Tout d'abord, l'auteur s'étend longuement en descriptions. Des personnages, quitte à consacrer un nombres conséquent de pages à un personnage relativement secondaire à l'échelle du roman, des mœurs, des paysages...Mais curieusement, aucune lassitude ! En effet, ces descriptions nous plongent admirablement bien dans le récit et on ne peut s'en détacher.
Nous découvrons la jeune fille qu'est Scarlett, gâtée et capricieuse. Difficile de l'apprécier au départ, et pourtant on ne peut que la préférer à ses consœurs pour le moins insipides (surtout à travers les yeux de Scarlett).
Puis vient le voyage à Atlanta, ou Scarlett découvre la ville, la guerre, qui révélera le caractère de la jeune femme.
A ce moment, on ne pourra que l'admirer pour son courage et sa détermination. Certes ses défauts viennent tempérer l'image de sainte qu'elle pourrait arborer, mais cela ne fait que la rendre plus vivante.
Puis vient les pertes, la fin de la guerre et la reconstruction. Dans un monde différent de "l'avant guerre" et qui pourtant se raccroche à ses traditions, on voit à quel point Scarlett se sent peu à peu en décalage. Si sa personnalité lui a permit de survivre à une époque difficile, elle pourrait l'empêcher de vivre une paix, troublée certes, mais tout de même.
Puis la fin de l'histoire, où le monde de Scarlett s'effondre, au sens métaphorique du terme. Ce moment où l'on a enfin la confirmation de nos soupçons vis à vis de Rhett, ce moment où il partage certains des défauts enfantins de la jeune femme. Ce moment où la vie de Scarlett ne sera plus jamais la même.
La première moitié du roman est incroyable, elle accroche le lecteur sans peine et on se laisse emmener à cette époque dans un Sud où l'esclavage est la norme. La deuxième partie met lentement en place la disgrâce de Scarlett, dont les qualités se fanent et dont les défauts se durcissent. Cette partie m'a moins plu. On est moins dans le voyage, plus dans la psychologie, et les personnages ne sont plus aussi attachants qu'à leurs débuts.
Néanmoins malgré une fin que j'aurai aimé plus flamboyante, plus dramatique - à l'image du reste du roman - je dois dire que ce fut une superbe lecture.
C'est en effet une histoire à connaître, des personnages à avoir dans sa culture, un morceau de littérature incontournable.
Bref, merci Caro pour m'avoir enfin poussée à lire ce livre !
Infos :
- Autant en emporte le vent (Gone with the Wind)
- Margaret Mitchell
- Gallimard (2003)
- 1232 pages
- 30.50 € (version intégrale VF)
- Fiche
- Intégrale VF Gallimard sur Amazon
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