Le vampire, le cinéma de genre en a fait une figure star des grands écrans, revisitant encore et toujours le mythe de Dracula. Forte d'une littérature déjà bien établie, Ana Lily Amirpour présente dans A Girl Walks Home Alone At Night sa propre réinterprétation de la légende de nosferatu.
Hommage intelligent à la pop-culture, A Girl Walks Home Alone At Night enchaîne les références multiculturelles du début à la fin. De James Dean à Ninja en passant par l'aspect belphégorien du voile, tout semble matière à l'expérience intrigante du mélange des genres.
Des intentions servies par une réalisation ultra-soignée, donnant lieu à une proposition de performance artistique plutôt qu'à un long-métrages classique. Maîtrise du noir et blanc, plans impeccablement tournés, effets sonores synesthésiques, l'esthétique du film tend avec succès vers l'accomplissement d'un idéal cinématographique.
Paradoxalement, c'est là le défaut majeur de ce projet d'étudiant en dernière année de cinéma. La recherche de la perfection visuelle s'effectue au détriment d'un scénario peu intéressant, maladroitement féministe, souvent convenu. Une vraie déception compte tenu des talents de cinéaste d'Ana Lily Amirpour.
A Girl Walks Home Alone At Night sort le 14 janvier au cinéma.