Quand j'avais lu Candide au pays des gourous de Daniel Roumanoff (drôle et instructif), j'avais été frappé par l'image qu'il avait eu en marchant autour de la colline d'Arounâchala en Inde. A un moment, une petite colline cache la grande colline, symbole de Shiva, de Dieu, du Soi. Roumanoff y avait vu le miroir aux alouettes que représente l'occultisme et la recherche des pouvoirs surnaturels. La soif de pouvoir qui cache la liberté spirituelle.
Je suis d'accord avec lui, quoi que je sois assez éloigné de la sensibilité protestante, iconoclaste. J'aime les images, les représentations, les couleurs. Comme je l'ai dit souvent, je suis pour une unité qui accueille la dualité, et non pour une exclusion du Multiple au nom de l'Un.
Néanmoins, la recherche des pouvoirs (siddhi en sanskrit) me parait dangereuse. Comme tout le monde, je me suis intéressé à l'occulte dans ma première jeunesse. A treize ans, je lisais Robert Charroux et Le Matin des magiciens. Mais toujours avec un arrière-goût amer. J'avais notamment été marqué par le personnage du Comte de Saint-Germain, un homme soi-disant immortel qui a fait parler de lui juste avant la Révolution de 1789.Or au hasard de la toile, voici que je tombe sur cette interview de 1975 :Leçon de cette fable tragi-comique :
"A celui qui a, tout sera enlevé. A qui n'a rien, tout sera donné".