Hier à Londres l’enfant terrible de la mode (on aurait même pu remplacer terrible par horrible, lors de son dérapage) a fait son grand retour en présentant sa première collection pour la griffe Maison Margiela, dont il est désormais le directeur artistique (une info que nous vous avions donné en avant première ici). Une collection très attendue, d’abord parce qu’elle signe le retour de Galliano après 4 ans suite à ses propos antisémites et son licenciement de chez Dior, et ensuite parce que tout le monde attendait de voir comment son style baroque et exubérant allait s’accommoder de la mode très sobre et contemporaine de Margiela. Habituellement, le défilé Margiela a lieu plus tard, lors de la semaine de la haute couture parisienne. Mais John a décidé d’en avancer la date et de le déplacer à Londres, en toute fin de la LCM (la semaine des collections homme londoniennes), d’une part pour s’épargner un peu de l’énorme pression médiatique, d’autre part pour être plus près de ses amis, dans la ville qui l’a vu débuter. C’est donc devant un petit comité d’une centaine d’invités, parmi lesquels Kate Moss, Anna Wintour, mais aussi d’autres créateurs de mode venus témoigner de leur soutien, dont Rifat Özbek, Christopher Bailey ou Alber Elbaz, que Galliano a présenté ses premières créations pour Margiela. Une collection très attendue, d’abord parce qu’elle signe son retour après 4 ans d’éloignement des podiums suite à ses propos antisémites et son licenciement de chez Dior, et ensuite parce que tout le monde attendait de voir comment son style baroque et exubérant allait s’accommoder de la mode très sobre et contemporaine de Margiela.
Renzo Rosso félicitant John Galliano à la fin du show
Résultat: avant tout une démonstration du savoir faire des petites mains des ateliers de la griffe Margiela. Des pièces confinant à la féérie à des mousselines et des voilures, mais avec malgré tout une certaine retenue, grâce notamment l’utilisation de la monochromie, l’une des signatures de Margiela. Les fans de Galliano peuvent être rassurés, malgré une impression de déjà vu, la créativité du maître est toujours bien présente. Reste à savoir si la clientèle habituelle de Maison Margiela suivra la marque sur ce nouveau terrain. John, lui, contrairement à ses habitudes passées, s’est contenté d’un modeste salut en blouse blanche à la fin du défilé. « La collection doit parler pour elle-même », dit-il.
Quoi qu’il en soit, Renzo Rosso, patron du groupe Diesel propriétaire de la marque Margiela, a d’ores et déjà gagné son pari: en prenant le risque d’engager John Galliano, il s’est assuré de retombées médiatiques uniques!
Cliquer pour visualiser le diaporama.Photo: Marcus Tondo / Indigitalimages.com