De prime abord, l’album nous a quelque peu déstabilisé. Certes, ça reste du Archive mais on avait un sentiment étrange : on n’arrivait pas franchement à rentrer dedans. On avait déjà eu la même impression à l’écoute des trois titres de « preview » mis en ligne en octobre dernier : Feel it, Kid Corner et Black & Blue. Ce dernier titre était de loin notre favori et on trouvait tout bonnement les deux autres, un peu indigestes. Mais on n’a pas boudé Archive pour autant et dès lundi, on était plongé dans ce nouveau disque. On s’est vite rendu compte finalement que Restriction nécessitait une écoute particulière car ce n’est pas un album facile d’accès (même pour Touteouïe, grande fan du collectif).
On a donc écouté et écouté cet album. On lui a laissé sa chance et heureusement parce qu’au final c’est un bon Archive. La participation de Holly Martin est toujours un délice (mention spéciale à End of Our Days). Quelle voix ! Dave Pen semble également plus présent sur ce disque et c’est tant mieux. Il nous éblouit d’ailleurs sur Ride in Square qui est hypnotique au possible avec ses petits chœurs flottants au dessus de la lourdeur du son. On retrouve d’ailleurs des chœurs similaires sur Greater Goodbye, autre morceau où figure Pen. Ce titre risque fort de devenir un de nos préférés d’Archive. Tout comme le doux Half Built Houses qui nous offre une Maria Q portée par un piano « brumeux ». Finalement, on aime presque tous les morceaux. Sauf peut-être Restriction. Et encore, peut-être qu’avec le temps cela changera.
Et puis, il y a cette dimension live. On se prend à imaginer chacune des chansons en live avec des visuels qui vont bien. Ça devrait envoyer et en même temps, se glisser sans difficulté dans le reste de la setlist éclectique d’Archive. On a hâte. D’ailleurs, ils entament une tournée dès février…
Avec Restriction, Archive explore toute sa palette de gris et de sombre. Entre électro, pop, acoustique, rock, chaque morceau a une touche différente créant ainsi une sorte de cohérence dans le chaos. C’est plutôt étonnant et une fois qu’on a plongé dedans, on reste en apnée pendant toute l’écoute. On prend juste le temps de respirer à la fin et on remet la tête sous l’eau.