Un film de Gregory Hoblit (2008 - USA) avec Diane Lane, Billy Burke, Colin Hanks, Joseph Kross
Bon polar cyberinformatique.
L'histoire : Jennifer Marsh travaille au FBI, section cybercriminalité. Elle traque les sites porno, pédophiles, racistes... Elle découvre un jour le comble de l'horreur : une adresse qui permet de voir en direct la mort d'un homme, dans des souffrances particulièrement raffinées, en réel et en direct ; mieux : plus il y a d'internautes connectés, plus la mort est rapide. Un site qui malheureusement fait son oeuvre et attire bientôt des millions de détraqués. L'auteur est un malin. Il change d'adresse IP à chaque session et utilise des serveurs ultra-rapides, à l'étranger. Quand on clique dans ses favoris ou ses historiques, la mise à jour est déjà faite. Le public peut le suivre, mais la police est incapable de l'identifier...
Mon avis : Du classique au niveau de la forme. A tel point que je croyais même savoir qui était le coupable dès le début ! Mais je me trompais, ce qui prouve que le film n'est pas si prévisible que ça. On n'évite pourtant pas quelques clichés mais rien de grave.
L'histoire, elle, est vraiment prenante. On atteint les sommets de l'horreur avec un killer vraiment gratiné. Mais le plus abject de tout ça, c'est le nombre d'internautes intéressés, dans l'anonymat de leurs chambres ou sur leurs portables discrets...
Mais où va-t-on ? Je vous le demande...
S'ensuit une réflexion, pas très originale certes, sur une constante si terrifiante et si profonde que les gens de bien, comme vous et moi, nous ne nous fatiguerons jamais de tenter d'y apporter une solution improbable : l'indicible cruauté humaine.
Et puis j'adore Diane Lane, douceur et force incarnées.
A noer : le fils de Tom Hanks, Colin, dans un rôle assez peu charismatique, dont on ne se souviendra pas longtemps. D'ailleurs ayant vu son nom au générique, j'ai pensé que c'était lui qui jouait le tueur : mêmes mimiques, même menton et mêmes yeux légèrement en amande. Et ben non, dîtes donc, c'était pas lui, c'était l'autre !
La presse a bien aimé dans l'ensemble, à part quelques grincheux qui ont trouvé ça cliché et voyeuriste, flattant les bas instincts du spectateur. Faut pas exagérer ; on n'est pas tous des cinglés, non plus... Même son de cloche côté public.
Bon, ben ceux qu'aiment pas, allez vous faire cuire un oeuf, comme disait ma grand-mère...