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La nécessité d’un projet pour la france et pour chacun de nous
Publié le 13 janvier 2015 par Rbranche @RobertBranche
La France Réconciliée (2)
Sur l’importance d’un projet
« « Le projet, tout le monde s’en fout ! », m’a lancé un jour un collègue parlementaire. Voilà bien résumé l’état d’esprit… »
« Si le projet était clair, chiffré et objectivé, si les hommes politiques mettaient plus d’énergie à faire de la pédagogie pour expliquer les enjeux et les réformes, plutôt qu’à faire des petites phrases stéréotypées, assassines ou détonantes, alors, je suis convaincu que les Français accepteraient des politiques plus engagées, plus audacieuses. »
« Il me semble aujourd’hui essentiel de réaffirmer clairement nos convictions, de les assumer pleinement, et de rappeler qu’elles donnent son véritable sens à notre engagement politique. Avec un profond respect des différences. Les Français attendent de nous cette vérité, ils sont attentifs à ce que notre projet politique soit d’abord respectueux des fondements de notre humanité. »
« Les candidats à l’élection présidentielle devraient être dans l’obligation de présenter une feuille de route, lisible et chiffrée, avec des objectifs clairs et programmés. Une instance indépendante, composée de personnalités reconnues, pourrait suivre l’application de cette feuille de route et présenter aux Français des indicateurs de suivi qui permettraient d’apprécier les résultats obtenus. »
Sur la responsabilité et l’engagement
« La réalisation de l’individu par l’encouragement au mérite, par la responsabilité de chacun, par l’initiative individuelle ou par l’entrepreneuriat – au sens de la contribution de chaque individu au projet de son territoire ou de la nation – est trop souvent négligée au profit d’un principe collectif qui neutralise son engagement pour la société. »
« La liberté s’entend comme le « droit à » plutôt que comme le « droit de ». Au nom de ce principe, on ne comprend plus la liberté comme une valeur mais comme une revendication. »
« Nous avons créé de la complexité là où les choses pouvaient être plus simples ; nous engageons des moyens financiers supplémentaires là où les choses pouvaient être plus simples ; nous engageons des moyens financiers supplémentaires là où ils sont souvent inutiles ; nous avons ralenti les systèmes de décision alors qu’il faut les accélérer ; nous dissuadons les meilleurs talents de s’engager en politique alors que nous avons besoin de leur disponibilité et de leurs compétences ; et nous avons perdu la confiance des Français alors que leur soutien est indispensable pour réformer le pays. Qui plus est, avec ce type d’organisation, le seul remède pour éviter trop de dérapages consiste à renforcer les interdits, les normes et les règlements. Or, les contrôles et les procédures multiples renforcent encore l’inefficacité du système. »
Sur l’immigration, le communautarisme et la laïcité
« En étant incapables d’intégrer les nouveaux migrants, faute à la fois d’organisation, de volonté politique et de croissance économique, nous avons fortement incité les ressortissants étrangers à se rapprocher de communautés culturelles des pays dont ils sont issus, afin qu’elles les aident à organiser leur présence dans notre pays. Renforçant ainsi leur pouvoir d’influence et accentuant ce phénomène de fragmentation. Renforçant également les tensions entre les Français au point de rendre de plus en plus difficile cette assimilation. »
« Les religions servent souvent de prétexte à ces dérives communautaristes. Elles peuvent en être la cause, mais elles en subissent le plus souvent les conséquences. Là encore, notre République a besoin de redonner de la profondeur à son discours et de revenir au cœur des valeurs qui la portent. À cause de ces dérives, notre laïcité, dont le principe est celui de la neutralité vis-à-vis des religions, se transforme progressivement en une laïcité de combat. Voire dans certaines situations en une laïcité contre les religions. Quand certains remettent en cause les fêtes chrétiennes, quand des personnalités demandent qu’une crèche soit supprimée d’un comptoir de la SNCF, quand on met en doute la légitimité des Églises à participer au débat public, dès lors qu’elles veulent défendre des principes éthiques sur la vision de l’homme, on s’éloigne de la laïcité républicaine. On cède à une nouvelle forme d’intolérance qui, là encore, relève davantage du collectivisme que du respect des différences. La laïcité porte d’abord des valeurs de réconciliation. »
(à suivre)