On publie à Venise une loi interdisant, tant aux hommes qu’aux femmes, l’utilisation, pour les vêtements, de broderies, de dentelles, de galons et de joaillerie de quelque type que ce soit.
Ce 13 janvier 1682, ont vote également des sanctions rigoureuses, notamment contre les prostituées qui cacheraient ce genre de vêtements sous des voiles, pour s’exhiber dans les calli.
Si elles sont découvertes en flagrant délit de vanité dans leur habillement (de nos jours on dirait victimes de la mode) les femmes publiques risquent, en plus des sanctions pécuniaires, d’être exposées au pilori.
A cette époque, on mettait au pilori les hommes, les femmes et même les enfants qui commettaient des délits mineurs. Les condamnés au pilori pouvaient passer quelques heures, quelques jours, et même des semaines au pilori sans avoir le droit d’en sortir, pas même pour leurs besoins naturels. Cependant, les proches et les bons samaritains avaient le droit de soulager les souffrances des condamnés en leur apportant nourriture et rafraîchissements.
Le pilori étant installé sur la place publique, le condamné au pilori devait subir les caprices des intempéries, les injures des passants qui pouvaient même lui lancer de la nourriture pourrie et lui cracher dessus. Il faut comprendre qu’au moyen âge, les punitions et les condamnations étaient très sévères.
Aujourd’hui, la plupart des délits qui étaient punis ainsi ne sont même plus considérés comme des crimes.