Une liberté de vie loin de tout pour Daru (Viggo Mortensen), s’offrant le luxe d’une vie retranchée dans les montagnes, proposant l’éducation et menant un quotidien libre de la guerre, de l’angoisse et des préoccupations, en étant reclus. Mohamed (Reda Kateb) a tué son cousin, arrêté, il est privé de liberté, coincé entre la soif de vengeance de villageois et la prison.
C’est sur le long chemin semé d’embûches que ces deux hommes vont devoir s’apprivoiser, se comprendre pour faire face aux menaces, appréhender l’histoire de chacun pour en découvrir plus sur eux-mêmes. Accepter la liberté d’un côté et la renier de l’autre. Loin des hommes est le contraste entre un passé oublié et un futur plein de craintes, où les rôles finissent par s’inverser, révélant au fond des hommes d’une grande sensibilité, faisant face à des choix décisifs : renier sa liberté pour sauver sa vie face à un pays divisé entre les Français et les Algériens, en choisissant un camp même si on appartient aux deux côtés. Et accepter sa liberté pour sauver sa vie, sortir de l’engrenage de la vengeance et s’enfuir loin des autorités, tout recommencer, ailleurs… Loin des hommes.
Viggo Mortensen excelle en français, ne dénaturant en rien son jeu très fin, faisant passer une palette d’émotions incroyable dans les silences et les regards, face à Reda Kateb tout aussi subtil et touchant dans son jeu très pudique. Loin des hommes et à la fois très proche de deux personnalités que tout oppose, face à face fort sur fond de drame politique.
Sortie en salles le 14 janvier.