Un film de Francis Lawrence (2011 - USA) avec Christoph Waltz, Reese Witherspoon, Robert Pattinson, Paul Schneider, Hal Holbrook
Mièvre.
L'histoire : 1930. Crise économique. Jacob doit passer son examen final pour être vétérinaire. L'american dream pour ce fils d'immigrés polonais. Mais ses parents meurent subitement dans un accident et Jacob découvre qu'ils se sont lourdement endettés pour lui payer ses études (ça ne lui avait pas affleuré l'esprit, qu'ils se saignaient pour lui ? sale gosse...). Impossible de repiquer une année pour retenter l'examen, et sans ce diplôme, Jacob sait qu'il ne sera jamais engagé comme vétérinaire. N'ayant plus un sou sur lui, il part sur les routes, pour trouver un job quelque part. Il atterrit par hasard comme ramasseur de crottes dans un grand cirque. Où ses connaissances en science animale vont cependant vite attirer l'attention du directeur qui le promeut vétérinaire de la ménagerie. Mais l'homme s'avère très très caractériel.
Mon avis : Le scénario était top, avec tous les éléments pour faire un grand film romanesque ; le monde du cirque, les animaux, un directeur égocentrique et époux tyrannique, une belle jeune femme qui souffre, un jeune homme compréhensif... Ouais. Mais c'est hélas raté. Tout est comme flouté par un nuage de naïveté imbécile, pas d'émotion, pas de passion, trop de premier degré. On attend beaucoup plus de Christoph Waltz, bien mais décevant, pas assez fou. Reese est adorable mais si passive... Robert est craquant mais il affiche de temps à autre un sourire tellement niais...
La réalisation, molle, lente, va avec le reste, et le tout produit une chose bien longuette (2 h) pour le manque d'épaisseur du contenu. Moi qui adore les grandes et belles romances, j'ai été hyper déçue.
Et puis j'ai détesté le début, tellement cliché, tellement convenu : un vieil homme, seul dans la nuit, qui contemple un chapiteau, sous la pluie. Des hommes l'emmènent au chaud, appellent les maisons de retraite, pendant que papy raconte son histoire... Et hop, zoom sur le visage de Pattinson.
Le film divise. Certains aiment beaucoup : "Un film à l'ancienne, d'un romanesque luxueux, hollywoodien au bon sens du terme." (Le Parisien) ; "un film à grand spectacle qui, malgré une avalanche de bons sentiments, parvient à nous toucher tout en nous faisant rêver." (Métro) ; "Une fresque généreuse et réussie" (Le Figaroscope). D'autres beaucoup moins : "Les conventions d'un scénario trop prévisible, ses invraisemblances, le manichéisme des personnages, s'effacent en partie derrière la fresque ambitieuse et la richesse du microcosme dépeint." (La Croix) ; "Lorsqu'on se surprend à deviner à l'avance les aléas d'un scénario téléphoné, on a l'impression d'être comme un enfant regardant un magicien dont il connaitrait déjà tous les tours. Qu'est-ce que c'est que ce cirque ?" (Brazil) ; "Il manque à cette épopée telle qu'il la raconte le souffle, le lyrisme, l'intensité qui sont censés imprégner le mélodrame rétro. (...) Le seul à remplir son contrat dans l'affaire est le savoureux Christoph Waltz." (Ouest France).
Même dichotomie chez les spectateurs.