Les chercheurs de la Norwegian University of Science and Technology’s (NTNU) ont travaillé à partir des données de 9.000 personnes, issues des registres paroissiaux sur la période 1750-1900 et analysé certaines variables dont l’âge du premier enfant, le nombre d’enfants, l’intervalle entre 2 naissances, les taux de mortalité infantiles, l’âge du dernier enfant etc… Ces données ont été rapprochées des facteurs environnementaux, dont l’activité solaire.
L’analyse constate que les enfants nés dans les années plus ensoleillées ont un risque de décès plus élevé par rapport aux enfants nés dans les années à moindre activité solaire. Au point que l’espérance de vie des enfants nés dans les années à activité solaire élevée est de 5,2 années plus courte, avec un risque de décès particulièrement élevé dans les 2 premières années de vie.
Les enfants qui sont nés dans ces années plus ensoleillées ont également moins d’enfants, qui à leur tour ont donné naissance à moins d’enfants.
L’association rayonnement UV et fécondité : Plusieurs explications nous sont proposées :
- Le rayonnement UV peut avoir des effets positifs sur les taux de vitamine D mais peut aussi entraîner une réduction de la vitamine B9 (acide folique). Or de faibles niveaux de folates pendant la grossesse sont liés à des taux plus élevés de mortalité infantile, expliquent les auteurs.
- Les femmes les plus touchées par le rayonnement U .V., en particulier en zone rurale, appartiennent aux groupes socio-économiques les plus faibles.
- Ces femmes avaient plus souvent aussi un régime alimentaire pauvre.
Faut-il craindre de tels effets de baisse de fécondité avec le changement climatique et la variabilité dans la couche d’ozone ? De très nombreux facteurs entrent en jeu, répondent les auteurs, mais nous avons mesuré cet effet, à long terme et sur plusieurs générations.
Source: Proceedings of the Royal Society B 7 January 2015 DOI: 10.1098/rspb.2014.2032 Solar activity at birth predicted infant survival and women’s fertility in historical Norway