Dans ce livre publié fin décembre, Denis Donikian reprend des aphorismes qu'il a, au moins quelques-uns, publiés sur son blog (lien dans la colonne de droite). Mais leur réunion dans un livre leur donne à mes yeux plus de pertinence (parfois, sur le blog, ils me semblaient anecdotiques). Il y a bien l'esprit de Denis, à la fois sérieux et loufoque, jamais résigné, toujours combatif. Mais ce qui m'a le plus surpris, c'est que je m'attendais à des phrases qui auraient pu être classées dans la rubrique "Denis Donikian m'agace", et que, finalement, ce sont plutôt des messages d'amour. Avec la pudeur qui se maquille d'humour quand il parle de sexe ou de vie conjugale. Avec de la colère quand il évoque, sans la nommer ici, l'Arménie. Avec la dérision nécessaire quand il écrit à propos d'art et d'écriture. Sans se plaindre s'il est question de maladie ou de souffrance. Et Dieu sait quoi quand l'auteur se fait humble face à l'idée de son existence.
Erection monumentale épouserait septième ciel.
Les peuples qui ne savent pas rire d'eux-mêmes sont condamnés à mourir étroits.
C'est l'enthousiasme qui fait un pays.
Suspect l'artiste qui ne pousse pas son art au risque de sa vie.
Mon corps est un maître tyrannique : s'il veut jouir, il me faut le servir quoi qu'il m'en coûte ; s'il décide de mourir, il me tuera.
Dieu est grand et l'homme hait grand.
La seule connaissance de Dieu, c'est d'aimer.
Ma maison est lumière au bout d'un monde obscur.
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