Je reproduis ci-dessous la lettre que l’économiste Jean-Louis Caccomo a été contraint d’envoyer au Ministre et à la Cour européenne des droits de l’homme. Merci de la relayer le plus largement possible en soutien à cet éminent professeur de l'université de Perpignan, et en soutien des libertés fondamentales.
Francis Richard
J’ai l’honneur de vous écrire pour vous alerter que mon université a déclenché vendredi une procédure d’internement psychiatrique à mon encontre sans aucun motif.
Je dois vous dire que j’ai déjà été victime d’un internement psychiatrique qui m’a coûté deux ans de ma vie à la demande du président de l’université en invoquant le motif de précaution.
En effet, un étudiant chinois a commis un assassinat sur mon campus et il a été jugé irresponsable car schizophrène. A l’époque, le président Sarkozy est venu assister aux obsèques. A la suite de ce tragique événement, j’ai été interné sous contrainte pendant deux ans, puis transféré à Montpellier pour y subir les électrochocs.
J’ai réintégré mon poste en juin 2014 et je suis depuis suivi par Montpellier qui m’a jugé apte à la reprise du travail. Pourtant la direction de l’IAE a déclenché à mon encontre une procédure d’hospitalisation vendredi qu’il m’a fallu 4 heures pour stopper.
Je voulais donc vous alerter sur les méthodes en vigueur dans mon université alors que j’ai contribué depuis 15 ans au rayonnement de l’université de Perpignan (parfois au péril de ma vie comme en Thaïlande,Syrie ou Algérie) à travers mes nombreux articles académiques et mes livres mondialement reconnus.
Il est clair que je n’en resterai pas là d’autant qu’ils me disent qu’ils ont le droit de me faire interner à tout moment sur simple signalement de mon université, bafouant mes droits fondamentaux les plus élémentaires.
Je vous serai très reconnaissant de me répondre car je ne peux vivre dans cette angoisse permanente d’être interné.
Bien cordialement,
Jean-Louis Caccomo
PS
Le dernier livre de Jean-Louis Caccomo:
Le modèle français dans l'impasse, 252 pages, Tatamis