On peut dire tous merci à Claude Brasseur!!

Par Filou49 @blog_bazart
11 janvier 2015

Claude Brasseur fut l’un des acteurs qui ont bercé mon enfance vu que j'ai commencé à regarder des films avec le début des années 80 et qu'il était un des acteurs incontournables de cette période là,  avec bien évidemment son rôle de papa de Vic dans la Boum ou bien le larron homosexuel du quator fou d'Yves Robert d'Un éléphant ca trompe énormément" à nous irons tous au paradis" (deux de mes films de chevet), sans oublier La Crime, La Guerre des polices,  "Descente aux enfers" ou plus récemment le formidable "L'autre coté de la mer"  de Dominique Cabrera, dans lequel il joue un opthalmo pied noir face au jeune et prometteur Roschdy Zem. 

Un acteur viril, mais qui dégageait une certaine élégance et vulnérabilité, à l'image des grands acteurs français des années 70-80, un profil de comédien qui a aujourd'hui un peu disparu des radars.

Le fils de l'immense commédien  Pierre Brasseur (un descendant de la famille Brasseur, une dynastie de comédiens qui a commencé à faire parler d’elle sous la Monarchie de Juillet) étant assez peu dissert sur sa vie privée et assez peu présent dans les grands raouts médiatiques, je me suis plongé avec délice dans " Merci",  sa toute première autobiographie menée sous la forme d'une conversation avec Jeff Domenech, paru chez Flammarion en septembre dernier.

Jeff Domenech, c'est notamment l'auteur de Belmondo, du rêve à la réalité, et co-réalisateur de Belmondo, itinéraire présenté au festival de Cannes 2011 (ce qui a manifestement convaincu Brasseur, grand ami avec Bebel de faire ce livre).

 Claude Brasseur livre pour la première fois sa vie, ses coups de coeur et ses coups de gueule, mais on sent qu'il ne se dévoile jamais totalement et qu'il garde sapudeur et sa retenue qu'on ressent parmi les rôles qu'il a tenu.

A part quelques piques et rancoeurs contre ses parents célèbres, et notamment sa mère Odette Joyeux à qui il en veut toujours, malgré la mort de celle ci, Brasseur préfère donc raconter des anecdotes, des faits avérés plutot que se livrer à des introspections trop intimes. On apprend cependant avec plaisir que l'acteur se considère avant tout comme un artisan au service du collectif, ce qui en fait un être plus humble que la moyenne de ses confrères.

Du coup, le livre se lit avec intérêt mais jamais avec grande passion, d'autant plus que Brasseur a quand même un peu tendance à ouvrir des portes ouvertes avec des considérations générales sur le métier d'acteur, l'amitié, l'homosexualité, le rôle de l'artiste assez convenues et attendues.

Brasseur est plus dissert et son discours se fait plus original loirsqu'il parle de son engouement pour le sport (il fut notamment double vainqueur du Paris-Dakar), de sa guerre en Algérie ou de son fils Alexandre. 

  Un livre à réserver en priorité aux fans de l'acteur qui seront forcément ravis de le voir revenir sur sa carrière sans nostalgie particulière, mais que tous ceux qui ont aimé l'acteur dans un des nombreux films dans lequel il a joué seront aussi ravis de feuilleter.

Claude Brasseur "une famille d'acteurs depuis 1820" - Archive INA

 Merci; Claude Brasseur avec Jeff Domenech ( ed Flammarion)