Crims // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Je dois avouer que je ne m’attendais pas forcément à ça quand j’ai regardé le premier épisode de Crims. Mais la surprise était telle que je n’étais pas déçu du résultat. Bien au contraire, j’ai eu l’impression de retrouver l’esprit de The Inbetweeners que j’ai beaucoup aimé (même si j’ai découvert cette dernière sur le tard, presque après qu’elle ait été arrêtée). Les références fonctionnent elle aussi dans cette comédie qui cherche à utiliser le centre de redressement comme une nouvelle façon de raconter des histoires pour adolescents. Après tout ce n’est pas un lieu commun et l’on sort du registre du lycée ou du collège et c’est une très bonne nouvelle. Créée par Adam Kay (Mongrels, Watson & Oliver, Anna and Katy) et Dan Swimer (Grandma’s House). La paire de scénaristes derrière cette série est tout de même intéressante et la proposition qui nous est faite avec cette série fonctionne terriblement bien. Avec un humour aussi décapant qu’amusant, on se retrouve avec la typique comédie britannique que j’apprécie et que j’ai envie de suivre bien au delà de mes attentes. BBC Three s’est illustrée depuis des années à mes yeux comme la chaîne des meilleures comédies anglaises même si ce n’est pas toujours réussi sur la longueur (Pramface s’est essoufflée au fil des saisons, Bad Education a fait les mêmes erreurs, etc.).
Les aventures de Luke et Jason dans un centre de redressement.
Mais je trouve qu’il y a dans ce premier épisode de Crims une vraie originalité. Comme une sorte d’envie de faire les choses différemment. Il y a bien évidemment les deux héros qui sortent du lot et qui sont là plus ou moins par inadvertance. En tout cas c’est un choix judicieux que de mettre des « losers » au milieu d’une telle série car c’est ce qui fonctionne le mieux dans les comédie britanniques. J’aime bien quand les héros ne sont pas les plus propres, les plus gentils ou les mieux. Non, j’aime quand ce sont ceux que l’on n’attend pas forcément. La série parvient à installer tout un tas de choses de façon assez méticuleuse au fil de l’épisode. Pas de temps à consacrer à la vie des héros avant le centre de redressement. Non, le but est avant tout de se concentrer sur tout le reste et notamment les personnages secondaires qui seront là pour permettre à nos héros de tomber dans tout un tas de références bien entretenues et bien vues. Il y a des clichés, un peu de burlesque, mais c’est la force de cette comédie. D’ailleurs, quand on voit d’où viennent les scénaristes (notamment Mongrels ou Grandma’s House), on se rend compte qu’il y a un peu de leurs influences là dedans. J’aimerais bien que Adam Kay appuie cependant un peu plus sur certains gimmicks de la série.
Et notamment par rapport aux deux jeunes acteurs qui font ici leurs débuts dans une série. On retrouve Elis James (Game Face, The Committee) et Kadiff Kirwan (Jesus Christ Superstar, Home). Ce dernier est probablement le plus drôle parmi les deux et celui qui sort du lot. C’est en grande partie car finalement Elis James, qui incarne le rôle de Luke, est un peu tout ce que l’on peut attendre d’une telle série, un héros qui est donc assez formaté dans son ensemble. Cela ne veut pas pour autant dire que c’est complètement raté et qu’il n’y a rien à sortir de là dedans mais je pense que j’aurais apprécié que les choses soient faite légèrement différemment. Quoi qu’il en soit, on a tout de même tout un tas de choses assez réussies dans ce premier épisode de Crims et je suis persuadé que la suite n’en sera que meilleur. Je n’ai pas plus de flair que les autres mais pour le coup, j’en ai pour celle-ci et mon petit doigt me dit que Crims est l’une des meilleures nouveautés de la saison chez les britanniques qui m’ont énormément déçu depuis pas mal de temps au travers de leurs comédies. Il faut remonter deux ou trois ans en arrière pour en retrouver des marquantes (Dead Boss, Bad Education, Pramface, Threesome, etc.).
Note : 7/10. En bref, un premier épisode prometteur.