L’association entre la consommation d’alcool et certains cancers hormono-dépendants semble modulée par l’apport en fibres alimentaires, comme le montre pour la première fois une étude prospective présentée à l’occasion des JFN 2014
La consommation d’alcool a notamment pour effet d’entraîner une augmentation des taux d’hormones sexuelles circulantes, ce qui est susceptible d’accroître le risque de cancers hormono-dépendants, par exemple du sein et de la prostate. Par ailleurs, les fibres alimentaires se sont montrées capables, dans des études expérimentales, d’augmenter les concentrations de sex-hormone globulin (SHBG) et de diminuer les taux sanguins d’hormones stéroïdiennes. Mais c’est la première fois qu’une étude prospective suggère en effet qu’un niveau élevé de consommation de fibres gomme l’augmentation du risque de cancer du sein provoqué par l’alcool.C’est ce qu’a montré une équipe de l’INSERM auprès de 3.771 femmes et 2.771 hommes de la cohorte SU.VI.MAX, suivis en moyenne pendant 12,1 ans. Les résultats indiquent que la consommation d’alcool est directement associée au risque de cancers hormono-dépendants et de cancer du sein, mais pas de cancer de la prostate.
Par contre, une analyse plus fine montre que cette association apparaît uniquement chez les faibles consommateurs de fibres, mais pas chez les forts consommateurs de fibres. Cela ne constitue pas une raison pour justifier la consommation d’alcool pour autant que l’on consomme des fibres, mais une raison de plus pour encourager un apport en fibres suffisant, particulièrement chez les femmes qui consomment de l’alcool.
Référence : Chim A-S et al. Journées Francophones de Nutrition, Bruxelles, 10-12 décembre 2014.
Source : Food in action, Nicolas Guggenbühl, diététicien-nutritionniste
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