Gallimard, 21 août 2014, 224 pages
Résumé de l'éditeur :
Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte.Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue progressivement par les nazis de toutes les sphères de la société allemande. Elle vit une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France.Exilée, elle entreprend la composition d'une oeuvre picturale autobiographique d'une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant : "C'est toute ma vie". Mon avis :Quelle déception, la lecture de ce roman !Bon, j'ai compris pourquoi l'auteur revenait à la ligne à chaque phrase. OK. Mais cela n'a pas suffit à faire surgir une émotion particulière.D'abord parce que l'auteur est omniprésent dans les lignes qu'il écrit sur une artiste. C'est bien qu'il soit allé sur les pas même de Charlotte, qu'il ait vue sa maison ou son collège. J'en suis ravie pour lui, mais et après ?Charlotte a lu Dostoïevski et Kafka : super ! Qu'est-ce qu'elle en retire ? Qu'est-ce que cela lui a apporté ?Charlotte peint dans des couleurs chaudes, mais impossible de trouver une description de son geste, de son "phrasé", de ce qui fait la particularité de ses toiles. Si vous voulez le savoir, consulter Google.L'univers familiale et les suicides de ses branches féminines sont également rabachées. Mais qu'est-ce que cela apporte de profondeur à la réflexion de l'artiste ?Au final, un roman bien plat qui va jusque dans la chambre à gaz avec Charlotte et son gros ventre.L'image que je retiendrai :Celle du don des toiles de Charlotte Salomon au Musée historique juif d'Amsterdam qui ne l'expose même pas en permanence.