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Anu Junnonen au Bar du Matin, Forest, le 8 janvier 2015.

Publié le 08 janvier 2015 par Concerts-Review

The Day After, ça ne va pas mieux dans la tête.

Doc, on fait quoi, on soigne au Jack Daniel's?

T'es trop vieux, change - toi les idées...un concert!

Cap sur le Bar du Matin, une connaissance, Anu Junnonen!

Tu salues Mathias Bressan et Mary Lin, pas besoin de longs discours avec elle, on est sur la même longueur d'ondes, t'attends sagement que les tables soient rangées avant le gig.

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Anu Junnonen

Tu l'as connue aNoo et Screaming Bitches avec  Sophie Tassignon, Elena Dunkelman et Jacobien Vlasman, elle vient de sortir un nouvel album, 'Skeletons', et tourne en trio, flanquée de Gilles Mortio ( Joy As A Toy) au drumpad, à la basse, aux keys et Alain Deval ( Collapse, The Wrong Object, Khartung...) aux drums et programming.

Anu, la belgo-finnoise, chante, manie différents claviers, shakers, spoons ou souffle dans une traversière. 

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Dès le premier morceau, 'Maître Abdoul', un nom te traverse l'esprit: Moloko! 

De l'electronic dance-pop  aux fortes effluves trip hop.

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Ce Nordic chant  saccadé aux vagues intonations gospel séduit et invite aux déhanchements robotiques.

Une intro symphonique annonce ' Outer Space', une plage à la croisée de la comédie musicale featuring Julie Andrews ou de la dream pop d'une Clare and the Reasons  et de l'univers onirique ou expérimental d'une Björk.

Gilles abandonne les baguettes et ramasse sa basse, Anu a mis en musique le poème 'Lorelei' de Sylvia Plath.

Tu ressens les mêmes émotions que lors de certains moments des concerts d'Emiliana Torrini ou d'Ólöf Arnalds.

  C'est mon troisième passage au Bar du Matin, I love this place...

'Trees' reprend la formule dance-pop, brisée par une fêlure electro jazz.

Gilles derrière le Korg, Anu à la flûte, voici l'enfantin 'Bumble Bee', titre ingénu que Sarah Ferri pourrait inclure à son répertoire. 

Le ton sera plus grave avec la prière trip hop  ' Into the wild' .

On passe au titletrack de l'album, 'Skeletons' , une histoire d'amour squelettique sur fond de beats saccadés

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.

Un signal en morse, des vocalises, un gospel bluesy, le trio a attaqué le superbe 'Choral n°2'.

A chaque fois que je suis sur le point de me produire sur scène c'est la même chanson, I feel restless, il existe un exutoire: courir dans le parc... aujourd'hui, sous la drache, c'était génial, excepté deux canards pas flambés, pas un chat, suis revenu, j'avais   la pêche. Tu perçois cette sensation dans le titre nerveux  'Critical country'. 

Un passage en cuisine, deux cuillères, 'Cope with it all', le titre le plus chaotique du set.

Serpentins, ballons pleurnichant, rythmes tribaux, sonorités latex, basse martyrisée, tout y passe , du Tune-Yards finlandais.

Surprise de taille, Anu solo, au drumpad, une version brumeuse de 'The winner takes it all' d'Abba.

Le set prend fin avec l'effervescent et groovy  'Exit wounds'.

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Un bis tout aussi agité, la reprise musclée de 'Stilless is the move' de Dirty Projectors achève la soirée.


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