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Chine prehistorique (arts premiers)

Publié le 10 janvier 2015 par Aelezig

La Préhistoire de la Chine a laissé de nombreuses formes que l'on peut qualifier d'artistiques dans les cultures des chasseurs-cueilleurs qui ont fait des découvertes à la fin du paléolithique et au cours de la néolithisation, en particulier la céramique et le jade, pierres polies typiquement chinoises. D'ailleurs les plus anciennes céramiques actuellement découvertes dans le monde ont été découvertes dans la grotte de Yuchanyan, habitée par des chasseurs-cueilleurs. Quant aux fouilles archéologiques depuis les années 1920, longtemps concentrées dans le bassin du Fleuve Jaune considéré comme le berceau de l'ethnie Han, elles se sont étendues progressivement à d'autres régions surtout depuis les années 1980. Elles ont révélé, à côté de céramiques et de jades aux formes variées, une très grande diversité d'architectures préhistoriques ainsi que des pétroglyphes gravés ou peints, dont certains de la période paléolithique, sur l'ensemble des territoires qui sont devenus la Chine actuelle. La céramique joue ainsi sur une grande variété de types assez semblables, sur des millénaires.

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Culture Yangshao

Céramique chinoise néolithique

Les premières formes de peinture en Chine ont été découvertes dans le bassin du Fleuve Jaune, dans sa partie médiane, avec les céramiques néolithiques de Yangshao (vers -5000/-3000). Les trouvailles archéologiques comme celles du site de Banpo (vers -5000 ou -4800-3600), la période la plus ancienne de cette culture, comportent des terres cuites ; les premières n'étaient pas peintes mais présentaient des motifs cordés. Puis vers -4500, sur des poteries non tournées recouvertes d'un enduit rouge poli qui sert de « fond », les peintres ont tracé au creux des écuelles avec un pinceau fin chargé de couleur noire des têtes masquées et somptueusement parées. On trouve aussi des motifs de poissons et des parures différentes les unes des autres, qui évoquent à certains anthropologues des emblèmes claniques. Une autre solution plastique consiste, sur les vases, à découper un « cadre »,après quoi l'artiste peut y répartir des formes figuratives ou simplement géométriques. Dans cet espace fragmenté le motif de la spirale qui suggère le mouvement du monde revient souvent, dans le nord et le nord-ouest de la Chine comme à Banshan, alors qu'à Miaodigou ce sont des formes courbes tendues et imbriquées, sur engobe blanc, qui produisent un effet de mouvement bien plus complexe encore.

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Disque bi de jade

Au nord-ouest, par le corridor du Hexi, des contacts répétés entre la culture de Qijia (-2200/-1600) et des populations d'Asie centrale  ont permis d'introduire et de produire les premiers objet de bronze dans la culture chinoise.

L'art du jade au Néolithique

On peut parler d'un art du jade, tant les formes produites sont subtiles dans les cultures du Néolithique. Cette pierre très dure est découpée suivant des formes géométriques pures et avec éventuellement des motifs semblables harmonieusement répartis, et le tout parfaitement poli. Ce travail ne pouvait se faire que par frottement, abrasion et polissage. La matière composite du jade a été manifestement choisie en fonction de considérations symboliques qui valorisent la pureté associée à la dureté, et un grand nombre de valeurs propres à la culture chinoise.

La culture de Liangzhu (vers -4300/-2400, région de Shanghai) a livré de nombreuses sépultures qui témoignent de l'exceptionnelle maîtrise atteinte par les tailleurs de jade dans les riches terres du delta du Yangzi. Ce savoir-faire a été célébré dès l'Antiquité où le réemploi des jades archaïques de Liangzhu se pratiquait souvent, avec parfois un travail complémentaire surajouté. Aujourd'hui les fouilles ont révélé la richesse extrême de ces tombes, où les corps étaient posés sur et sous un lit de jades travaillés. On attribua au jade au cours des temps qui suivirent, la propriété de protéger le corps le temps nécessaire à la migration vers le monde des ancêtres, ou mieux, parmi les immortels.

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Vase de type bu

Avec son étrange forme tubulaire le cong, souvent recouvert de figures de masques de créatures hybrides, n'est pas unanimement considéré comme ayant eu le pouvoir d'établir un lien entre son possesseur et le ciel. Ce sens reste sujet à discussion. En ce qui concerne le disque bi, réalisé lui aussi en jade, il a été perçu à l'époque de la dynastie Han comme faisant référence à la cosmogonie ancienne. Des formes plus complexes posent encore d'autres questions. C'est le cas des objets désignés par le terme jue, des figures considérées couramment comme étant des représentations de dragons.

D'après Wikipédia


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