Comme son titre l'indique, Hiver nous plonge dans le froid polaire de Suède, qui est un élément essentiel à ce roman, presque un personnage à part entière tellement il est présent. Comme c'est souvent le cas dans les romans policiers, le récit porte à la fois sur l'enquête en cours et la vie privée de Malin Fors, le personnage principal.
Avec son coéquipier Zeke, elle se trouve confrontée à une histoire complexe où il est question de secrets de famille, de mensonges et de manipulation. Le passé s'invite également dans le roman, des faits commis plusieurs années auparavant revenant à la surface pour influencer le comportement des personnages.
La particularité de ce roman tient aussi au fait que l'on entend les pensées de Bengt Andersson, mort, tout au long de l'histoire, nous livrant ses pensées sur l'avancement de l'enquête ou sur son ressenti.
J'avais hâte de lire ce livre qui attendait dans ma PAL depuis un certain temps mais j'en sors un peu déçue. Je m'attendais à un roman rythmé et qui me prenne aux tripes, Hiver m'a plutôt paru long tant les pistes suivies par les enquêteurs sont multiples et stériles mais aussi en raison des nombreuses descriptions qui coupent l'élan du récit (chaque maison, rue, paysage est minutieusement décrit). La tension augmente cependant dans la dernière ligne droite du roman, nous laissant pantelant, dans l'attente du dénouement.
Une histoire de folie et de misère sociale qui fait froid dans le dos et attriste tant elle est réaliste.