Cet article a été écrit par Émilie qui est l’une de mes amies ! Véritable accro au yoga, elle transmet sa passion en donnant des cours, mais aussi en délivrant de précieux conseils que vous pourrez découvrir ci-dessous. Vous pourrez comprendre comment Émilie, cette voyageuse hors pair complètement fan de la Nouvelle-Zélande, pratique le yoga lors de ses déplacements en avion et sur place après être arrivée à destination. Bref, faire du yoga en vacances, c’est tout à fait possible et même conseillé. Bon voyage Émilie
© Fickr – Zach Dischner
Dans quelques jours, je décolle pour la Nouvelle-Zélande. Un périple qui s’annonce épique et particulièrement long ! Lyon – Dubaï : 6h de vol / 4h d’escale / Dubaï – Auckland 18h de vol ! Rien que ça…
Sur place, j’ai prévu un programme assez intense sur près d’un mois. Beaucoup d’activités en perspective telle que la visite de la Comté du Seigneur des Anneaux (The Hobbiton Movie Set Tour), le Tongariro Alpine Crossing réputé pour être l’une des plus belles randos du monde, des sessions de surf autour du Mont Taranaki que l’on appelle aussi le mini Mont Fuji etc.
Je prévois aussi de faire beaucoup de route. En moyenne, nous devrions faire 3 500km !
Bref, un voyage qui s’annonce riche en émotions mais qui, a priori, ne devrait pas me laisser beaucoup de temps pour faire du yoga ! Pour quelqu’un comme moi qui pratique le yoga presque tous les jours, c’est une vraie problématique. Or il m’en faut plus pour me décourager…
J’ai donc imaginé quelques exercices facilement praticables pendant mon voyage jusqu’à Auckland, et quelques astuces pour m’aménager du temps pendant le séjour sur place. Ces exercices se veulent accessibles à tous les globe-trotters, yogis débutants et confirmés!
A l’aéroport.
Le truc bien avec les aéroports, c’est qu’il y a de la place ! Et il y a toujours la possibilité de dégoter des petits coins à l’abri des regards pour pratiquer son yoga. En plus, sachant qu’il est conseillé d’arriver au moins 2h avant le décollage, on a le temps ! Bref, pas d’excuse pour ne pas se caler au moins 15 minutes de yoga.
Une fois que vous avez trouvé le petit coin parfait pour pratiquer, je vous conseille de vous en tenir à des postures debout. Question d’hygiène avant tout…
15 minutes, ça nous laisse le temps de pratiquer quelques étirements qui nous permettront de mieux supporter le long trajet en avion. Ce qui risque d’être mis particulièrement à mal pendant le vol, ce sont surtout les cervicales, le dos, les fessiers et les jambes. Voyons quelques postures qui permettent notamment d’étirer l’arrière du corps et de redresser le dos:
- la flexion avant (uttanasana)
- la posture de la chaise (utkatâsana)
- la posture de l’arbre (vrksâsana)
- la posture du palmier (tadasana)
Dans l’avion.
Alors là, ça se complique. Ce qui est sûr, c’est qu’on a du temps devant nous ! En revanche pour l’espace… c’est plus compliqué.
Il existe néanmoins quelques postures qui peuvent être pratiquées dans l’avion sans trop de problème:
- Jambes décroisées, pieds à plat au sol. On inspire en redressant le dos et en rentrant le menton dans la gorge pour étirer la nuque; on expire en inclinant la tête à gauche, on ramène la tête droite à l’inspire. On répète ça 6 fois à gauche, 6 fois à droite, 6 fois devant, 6 fois derrière.
- Jambes décroisées, assis sur le bord du siège, pieds à plat au sol. On inspire en ouvrant la cage thoracique, les épaules, dos cambré. On expire en ramenant le nombril près de la colonne et en faisant le dos rond. 6 fois.
- Jambe gauche croisée sur la jambe droite. On se redresse à l’inspiration et, sur l’expiration, on vient tourner la bassin, les épaules et la tête vers la gauche. On revient dans l’axe sur une inspiration et on fait la même chose de l’autre côté (jambes inversées).
- Lors de vos petites balades dans l’avion, profitez-en pour étirer les quadriceps. En équilibre sur un pied, monter l’autre pied sur l’inspiration pour étirer l’avant de la cuisse. Restez quelques respirations dans la posture puis changer de jambe.
Sans entrer dans des pranayamas (techniques de respiration) trop exigeants qui sont à déconseiller quand on est en lieu clos pendant des heures et en altitude, on peut tout de même travailler sur des exercices simples. Fermer les yeux, poser les mains sur le ventre, et sentir celui-ci qui se gonfle à chaque inspiration, et se relâche sur l’expiration. Essayer d’observer, mais aussi d’écouter le souffle qui va et vient dans le ventre.
Personnellement, je ne garde jamais mes chaussures en avion. Prenez la peine, si vous le souhaitez, d’enlever vos chaussures (voire vos chaussettes si vous êtes à l’aise et qu’il n’y a aucun risque de déranger olfactivement vos voisins !) et observez le contact de vos pieds avec le sol. Prenez le temps de bien observer les sensations et d’étaler un maximum la plante des pieds sur le sol.
L’avantage de ces exercices, c’est qu’ils peuvent être pratiqués partout ou presque! Dans une salle d’attente, dans le train, dans la voiture etc.
En arrivant.
J’atterris à Auckland à 13h45. En France, il sera 7h45 du matin. Je suis chanceuse, je ne subis pas tellement le décalage horaire. Mais pour ceux qui le vivent mal, il y a de quoi gâcher une partie du séjour ! Voici quelques postures à faire qui aident à mieux supporter le jet lag
Si vous avez de la chance et que vous êtes calés à l’hôtel, rien de plus facile pour réaliser ces postures. Cela dit, la Nouvelle-Zélande se prête plutôt aux roadtrips en van, moins chers et plus pratiques. J’ai donc opté pour cette option et vais donc avoir plus de mal à réaliser ses postures tranquillement ! Mais comme je suis opiniâtre, il me suffit d’un petit espace à l’aéroport d’Auckland et d’une serviette de bain, et le tour est joué ! Ou alors j’attends de récupérer mon van et de pratiquer ces quelques postures sur la plage…
- la posture du V (Adho Mukha Svanasana)
- la posture du chameau (Ushtâsana-ushta) – à déconseiller pour les débutants
- la posture de l’arbre qui apporte concentration et sens de l’équilibre
- la posture de la montagne (tadasana) pour se sentir bien ancré à la terre
- la posture des jambes au mur (variante de viparita karani)
Sur place.
Vous le savez déjà, mon programme en Nouvelle Zélande s’annonce chargé. Cela dit, j’y vais pour profiter de chaque moment et je n’ai pas l’intention de m’angoisser parce que je ne peux pas avoir mon heure de yoga quotidienne! Pour cela, je me fixe quelques règles immuables.
D’abord, faire 5 minutes de yoga, c’est mieux que rien! Du coup, même si j’ai peu de temps le matin avant d’aller surfer ou le soir avant de profiter des nuits enflammées de Wellington, j’aime bien faire un peu de yoga. Quelques minutes peuvent suffire à se sentir à la fois apaisé et plein d’énergie!
Ensuite, je ne m’encombre pas de mon tapis de yoga. Mon tapis, je l’adore. Je m’y sens bien et, quand je l’oublie en cours, il me manque vraiment quelque chose.
Mais de plus en plus, j’essaye de casser cette dépendance et de prendre conscience que le yoga peut se pratiquer aussi en dehors de mon tapis! Aussi, en voyage, une serviette de bain, un paréo, de l’herbe fraîche, du sable, je m’adapte!
Enfin, les voyages, ça peut être l’occasion de renouer avec la nature. Marcher, nager, skier, grimper, tous les moyens sont bons pour se reconnecter aux éléments. Partager toutes ces activités avec ceux qu’on aiment et les pratiquer en pleine conscience, c’est déjà du yoga. Alors quand je voyage, j’essaye d’appliquer ce principe encore plus que d’habitude!
Amis baroudeurs, yogis ou non, j’espère que ces quelques conseils vous seront utiles! Et bon voyage
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