Ce sentiment d'impossibilité, de désemparement collectif devrait être contré par le rassemblement, l'action et la solidarité, mais celle-ci manque aux personnages d'Olivier Adam dans Peine perdue. Au bout de 22 chapitres essoufflants, cette déprime collective devient épuisante. En voulant pousser l'exercice aussi loin, Olivier Adam beurre épais et nous perd parfois. Ceci dit, l'écriture puissante, cinglante et ciselée de l'auteur qui nous avait plus habitués aux côtes normandes et bretonnes, se moule parfaitement à l'ambiance de la Côte d'Azur. Mon avis un peu tiède ne doit pas décourager la lecture de Peine perdue qui, s'il n'est pas le roman le plus fort d'Olivier Adam, n'en demeure pas moins un portrait impitoyable de personnages qui n'ont pas souvent la parole et que l'auteur a le mérite d'essayer de comprendre.
L'article de Josée Lapointe dans La PresseLa critique de Michel Abescat dans Télérama
Humeur musicale : Salomé Leclerc, 27 fois l'aurore (Audiogram, 2014). Surtout pour Devant les canons...