Gotham // Saison 1. Episode 11. Rogues’ Gallery.
Gotham est pour moi une bonne série contrairement à ce que beaucoup peuvent penser. Ce qui me plaît dans Gotham c’est le fait qu’elle parvienne à avoir une mythologie aussi riche autour de personnages que l’on connaît déjà mais pas forcément sous cet angle-ci. Le précédent épisode n’était pas forcément le plus réussi mais l’on peut dire la même chose de cet épisode également. Je ne pense pas que le but de Gotham soit réellement de nous offrir des choses qu’elle ne pourrait pas assumer. Elle cherche donc à nous préparer petit à petit à des tas de trucs, développant des idées ici et là, créant de l’alchimie entre les personnages et un charisme certain. Dans ce nouvel épisode, Gordon fait la connaissance de Leslie Thompkins après l’agresse d’un patient incarnée par Morena Baccarin. J’aime beaucoup cette actrice et je trouve qu’elle s’intègre très bien au casting de Gotham mais le seul problème ce n’est pas elle ou encore Gordon mais plutôt ce que l’épisode fait des personnages dans son intrigue qui est pour le moins assez décevante. Cet épisode déroute par son manque de cohésion par rapport à ce que la série tente de faire depuis ses débuts. Elle veut mélanger tout, entre mythologie et épisodes indépendants mais elle ne sait pas toujours le fait de façon juste et efficace.
C’est en tout cas ce que j’ai pu ressentir dans ce nouvel épisode. Je savais pertinemment que la série n’allait pas changer aussi rapidement qu’après « Lovecraft » mais disons que j’aurais peut-être apprécié en guise de premier épisode de l’année quelque chose de légèrement plus mythologique, plus important. Mais il y a encore onze épisodes après celui-ci et forcément, ils doivent faire encore et encore patienter les téléspectateurs. C’est pourquoi on a un cas de la semaine assez médiocre qui tente de nous plonger dans tout un tas de choses qui manquent cruellement de surprises. La série nous propose trop de choses dans un épisode qui aurait mérité de ne se concentrer que sur l’une des intrigues. On a donc des tas de choses qui viennent finalement parasiter le développement de Gotham. Je pense par exemple au Penguin. Ce dernier est un personnage que j’adore dans Gotham mais cet épisode n’avait clairement pas besoin de lui et ses diverses interventions sont de trop. On pourrait parler de Fish Mooney dont la présence ne sert pas le récit non plus alors que la série va dans tous les sens mais jamais vraiment dans le bon. C’est sans parler d’Ivy et Selina Kyle. Tous ces personnages n’apportent rien alors que l’on nous introduit quelqu’un de potentiel intéressant pour la suite.
Car oui, il y a Leslie Thompkins dans cet épisode, un docteur mais surtout une amie de Batman dans la mythologie du héros. C’était quelqu’un de proche des parents de Bruce Wayne et la rencontre entre Gordon et Leslie à l’asile Arkham aurait donc pu être une bonne idée afin de développer à la fois la mythologie de la série mais également pour faire apparaître un lieu aussi important qu’Arkham. Mais non, la série ne se laisse pas vraiment le temps de le faire et elle tombe alors dans le cliché de la série qui veut trop en faire, un peu comme Sleepy Hollow actuellement qui est elle aussi tombée dans ce piège. Finalement, je me demande si au fond cet épisode ne vaut pas plutôt pour quelque chose que je n’attendais pas du tout : Butch. Ce dernier est un personnage tapi dans l’ombre des autres et notamment de Mooney et pourtant, à la fin de cet épisode il prouve qu’il pourrait bien avoir une place tout aussi importante. Finalement, ce nouvel épisode de Gotham a beau faire des choses intéressantes, elles sont noyées au milieu de tout un tas d’autres choses qui manque cruellement soit de charisme soit d’intérêt. Car pour revenir en forme la série avait besoin de s’alléger un peu de toutes ses erreurs et ce n’est malheureusement pas ce qu’elle fait. Dommage.
Note : 4/10. En bref, la déception est de mise pour un épisode qui veut s’attarder sur tout et rien à la fois pendant que l’on a l’introduction réussie d’un personnage qui aurait pu briller au milieu.