Chaque année, l’industrie du jeu vidéo nous réserve des surprises que ce soit au niveau des logiciels ou du matériel. En 2015, les consommateurs avides de nouveautés ne devraient pas être déçus une fois de plus.
Alors qu’Oculus est désormais la propriété de Facebook, on ne peut manifestement pas évincer l’entreprise de l’univers des jeux vidéo tant la médiatisation de son initiative a créé un effet d’entraînement des plus convaincants.
Les buzzwords de l’année risquent fort de susciter engouement et interrogations, replongeant les joueurs dans les grandes années de la réalité virtuelle lors de l’apparition de la 3D et leur laissant encore plus de liberté dans la création de leurs propres expériences de jeu.
Les gros casques sont de retour
Alors qu’Oculus est désormais la propriété de Facebook, on ne peut manifestement pas évincer l’entreprise de l’univers des jeux vidéo tant la médiatisation de son initiative a créé un effet d’entraînement des plus convaincants. Toujours en développement, le Rift circule déjà allègrement chez les concepteurs de jeux afin que ceux-ci lui trouvent une utilité autre que celle de donner la nausée.
Samsung a aussi sauté dans le train de la réalité virtuelle et offre déjà un casque, le Gear VR, sur lequel se fixe le Galaxy Note 4. Certes, le casque est offert au prix accessible de 199$ US, mais si l’on ajoute le téléphone obligatoire pour le faire fonctionner, la facture dépasse allègrement les 1 000$ US lorsqu’on ne prend pas d’entente avec un fournisseur de services mobiles.
Sony de son côté a annoncé le projet Morpheus, un casque de réalité virtuelle qui fonctionnera de pair avec la PlayStation 4 et qui devrait sortir prochainement. Mais ce n’est pas tout, alors que se tient actuellement le Consumer Electronic Show à Las Vegas, d’autres compagnies ont emboîté le pas, comme Avegant avec son Glyph qui flirte aux alentours des 500$ US. L’offre sera donc bel et bien au rendez-vous en 2015, mais reste à savoir si les logiciels qui exploiteront ces casques les rendront assez désirables pour justifier leur acquisition.
Avec ou sans les mains?
Alors que la Kinect a connu un succès plutôt mitigé, que ce soit par sa première version pour la Xbox 360 ou la plus récente dédiée à la Xbox One (que Microsoft a d’ailleurs retiré de ses offres par défaut), les capteurs supposés faire disparaître nos bonnes vieilles manettes n’ont pas encore convaincus les foules.
Avec l’arrivée des casques de réalité virtuelle, le problème se posera de nouveau et des entreprises ont déjà comme objectif de nous faire plonger de la tête aux mains (du moins pour l’instant) dans leurs environnements 3D. C’est le cas en effet de Leap Motion, qui a développé un capteur exclusivement destiné à pister nos mains devant notre ordinateur. Même si son usage n’était pas originalement prévu pour le jeu, des bidouilleurs l’ont fixé à un casque Rift afin d’offrir une réelle interaction avec le monde virtuel dans lequel l’utilisateur évolue. Espérons que d’autres applications du même genre verront le jour dans un contexte plus ludique.
Systémique? C’est quoi ça?
La jouabilité systémique permet au joueur de se créer sa propre expérience de jeux au travers de mécaniques lui laissant ainsi le libre arbitre.
Un des autres buzzword qui plane au-dessus de bien des studios de jeux vidéo cette année est la jouabilité dite systémique. Mais qu’est-ce que c’est? Plutôt que d’imposer au joueur une structure de mission linéaire qui rythme aussi sa progression, la jouabilité systémique permet au joueur de se créer sa propre expérience de jeux au travers de mécaniques lui laissant ainsi le libre arbitre. Le meilleur exemple de cette mode, que l’on risque de retrouver dans bien des titres à venir, est sans aucun doute Middle Earth : Shadow of Mordor dans lequel le joueur décide des ennemis qu’il souhaite affronter et par là même des récits qui les accompagnent, créant ainsi sa propre aventure même si le jeu n’est pas officiellement un jeu de rôle.
Applicable à bien des genres, la jouabilité systémique laisse plus de latitude au joueur et lui offre ainsi une liberté jusque-là réservée à certains types de titres généralement dédiée aux joueurs plus experts.
Évidemment, on peut s’attendre aussi à une multitude de suites de franchises qui existent depuis de nombreuses années et qui drainent chaque année un nombre impressionnant de joueurs dans leurs univers connus et appréciés. Il y en aura donc une fois de plus pour tous les goûts avec comme toujours un lot d’innovations qui trouvera, ou non, un fervent public pour la défendre.