Charb, Tignous, Cabu et Wolinski tous tombés sous les balles
au champ, au front, leur rédaction, les armes à la main, qui ?
un stylo, un crayon, un clavier, un logiciel de retouches, une gouache,
sur des pupitres de travail, morts parce qu'ils savaient rire du mal
Rire du mal et donner à réfléchir.
Ne rien respecter pour la Liberté
Aucun dessin de ces monstres sacrés de la culture
ne laissent indifférents, des chroniqueurs au fusain
au delà des mots et du choc des photos, traits cultes
incisifs, sans espace pour la vanité, ne se pavanaient de rien
Mais en leurs noms, et pour eux, nous rirons encore
nous rirons encore de nouveaux traits de nouvelles
esquisses de nouvelles dénonciations, et de l'info
faites par d'autres grands, des gars qui riront bel
et bien en ne respectant rien, riant de tout, pour
nous, et pour la liberté.
Après les douleurs et les pleurs, nous en rirons
de ces despotes, de ces dictateurs, des prédicateurs,
de ces âmes sans vie, parce que d'autres, ont
déjà repris les armes, crayons, fusains, duplicateurs.
Merci à vous, pour nous et nos enfants.
Merci de n'avoir jamais voulu être à genoux
Sous le joug des censeurs et des voleurs
de vies. Un jour, très vite, on en rira et se
souviendra de vous précurseurs et vigiles
alertes. Vous qui préfériez "mourir débout
que mourir à genoux." (Charb)
Belle et Bonne journée, Belles et Bonne lectures aussi.