Big Data et mobilité intelligente, objectif 2015 pour les constructeurs automobiles

Publié le 07 janvier 2015 par Pnordey @latelier

A l’occasion du CES, Ford confirme sa volonté de développer sa "Smart Mobility Initiative", ensemble de projets visant à développer la mobilité basée sur la data, dont l’initiative des voitures sans chauffeurs fait partie.

Signe que les self-driving car ne sont plus une utopie et ne vont pas tarder à entrer sur le marché, Google a récemment annoncé la version finale de sa Google car, modèle actuellement le plus avancé, toutes marques confondues. Produit sorti du Google X Labs, celle-ci a aujourd’hui parcouru 800 000 km sans jamais avoir connu aucun accident. Elle devrait ainsi commencer à emprunter les routes de Californie d’ici 2015.

Mais ces voitures ne sont en effet plus simplement l’oeuvre isolée de certaines entreprises technologiques, et les constructeurs traditionnels lancent tour à tour leur programme visant à les développer. Parmi ceux-ci, Ford a réaffirmé lors du CES de Las Vegas son engagement vers cette tendance. Raj Nair, CTO de Ford, a en effet affirmé que des voitures autonomes circuleraient dans certains endroits du monde d’ici 5 ans. Pour lui, les clés du succès de ces voitures sont l’amélioration des logiciels et des capteurs. Et pour créer ces nouvelles fonctionnalités, Ford s’appuie sur la donnée.
 

Le constructeur est en effet en train d’expérimenter un Big Data Drive à Detroit, un projet visant à collecter des données par l’intermédiaire de capteurs présents dans les véhicules de salariés de la marque ayant accepté de les mettre à disposition. Chaque voiture étant capable de récolter 25 Gigabytes de données par heure, la marque estime qu’elle sera capable par exemple d’aider à trouver une place de parking plus facilement, grâce notamment à des données provenant des GPS.  

Par ailleurs, Ford développe plusieurs initiatives dans le cadre de son programme Smart Mobility, dévoilées au CES et a lancé à ce titre 25 centres dédiés à travers le monde. Celui-ci se base sur le constat de quatre tendances de fond pour le futur de la mobilité : l’urbanisation, la croissance de la classe moyenne, la qualité de l’air et les changements de comportements des consommateurs. Et parmi les initiatives, on trouve un service de covoiturage et un service de voitures écologiques à la demande à Londres, ou encore un service de minibus à New York.

En définitive, le challenge se situe sur la conception de la mobilité intelligente dans les années à venir. Il est clair que les voitures autonomes apparaissent le projet le plus abouti de cette « intelligence », mais les constructeurs traditionnels se concentrent aussi sur la collection de données permanentes pour comprendre leurs consommateurs mais aussi pour améliorer l’expérience dans la ville. Mais le chemin vers des voitures totalement autonomes se fait pas à pas selon Nair, et Ford développe donc des fonctionnalités semi-autonomes.