2015 les changements voulus et exigés: que les élus et leurs apparatchiks de l’art contemporain nous respectent et qu’ils nous trouvent des solutions pour nous proposer des ateliers dans nos villes et des solutions pour que notre art soit diffusé et exposé ! Un minimum dans un pays riche et développé au 21e siècle.
Que les élus ne nous répondent pas que la culture ça coute de l’argent c’est faux ! C’est un grossier mensonge entretenu par des élus cupides, intéressés et sordides ! La culture, ça rapporte gros, ça rapporte en valeur ajoutée 57 milliards d’euros, soit 7 fois plus que l’industrie automobile et presque autant que l’industrie alimentaire associée à toute l’agriculture : 60 milliards d’euros ! Un euro investi publiquement dans la culture peut rapporter de deux à sept euros, même la bourse n’a pas un tel rendement financier ! Ce qui veut dire que les élus le savent et veulent garder la poule aux œufs d’or pour eux, leurs petits réseaux et leurs petits amis artistes, collectionneurs, professionnels et industriels de la culture ! Ça a des noms : délit de favoritisme, conflit d’intérêt et parfois corruption politique ! Des élus qui s’opposent à redistribuer aux artistes des locaux du domaine public qui dorment en Languedoc Roussillon sont des élus qui s’opposent au développement de l’économie locale, des élus qui s’opposent localement au développement de la culture, des élus qui s’opposent au développement du tourisme local et des élus qui s’opposent au développement de notre territoire.
Cette année, artistes, nous devons défendre nos droits qui sont de plus en plus menacés, bafoués, et nous faire respecter des apparatchiks des institutions d’art contemporain, nous faire respecter par les gold technocrates du ministère de la culture avec une ligne politique absente, nous faire entendre par les élus réfractaires et parfois sectaires des collectivités territoriales. Nous, artistes, on nous méprise alors que nous sommes des créatifs, une véritable valeur ajoutée en pleine crise économique, ce que ne sont pas les élus et ils le démontrent tous les jours. Nous sommes localement interdits d’atelier pour travailler, pour communiquer, pour diffuser notre art et le vendre. Les mairies possèdent des locaux vides qui fleurissent de désespoir le cœur de nos villes à l’abandon, des mairies et des agglos qui mènent une politique morbide, haineuse, inégalitaire et anti-citoyenne à l’encontre de la communauté artistique. Un grand nombre de locaux vides appartiennent au domaine public mais une appartenance ignorée de la population grâce à une opacité totale de la gestion de nos collectivités territoriales. Cette même opacité que l’on retrouve, nous artistes, dans les sélections d’artistes pour les aides et les expositions publiques. Une opacité qui favorise la corruption politique et encourage le lobbying industriel et financier mafieux en France ou dans les instances européennes.
Artistes, nous payons cash une exclusion sociale et artistique programmée par des lapins crétins qui ne supportent pas comme leurs apparatchiks de l’art contemporain que des artistes citoyens locaux leur fassent de l’ombre localement dans l’espace public. De partout, les élus locaux invitent des artistes hors territoire local à envahir nos lieux d’exposition qui brillent dans l’espace public avec une communication payée à grand frais, à disposer des rares résidences d’artistes pour que nous artistes autochtones, nous ne puissions pas s’inscrire dans une visibilité durable aux yeux de nos concitoyens dans notre propre espace public local. Ce sont des pratiques de concurrence déloyale, condamnable ! Des élus qui nuisent à l’essor de nos associations, collectifs ou coopératives artistiques en phase avec les nouvelles technologies favorables à l’emploi local, des projets indissociables à l’élan culturel et du tourisme local. Cette politique culturelle dans l’art contemporain est scandaleuse ! Une politique culturelle qui favorise l’essor du chômage, de la pauvreté, de la disqualification, de la relégation, de l’exclusion et qui brise le lien social et la cohésion culturelle sur nos territoires locaux. Une politique culturelle qui s’inscrit dans ce capitalisme du désastre, cette stratégie du choc qui se territorialise, se mondialise et dont l’essence politique remonte aux ex dictatures d’Amériques Latines qui fusionnaient nationalement le sang à la corruption, les premières tentatives du libéralisme autoritaire (néolibéral) de l’école de Chicago comme nous vivons mondialement aujourd’hui.
Dernières statistiques, en 2013 en France 10% des plus riches possèdent 50% de la richesse totale, et les 1% les plus riches en France possèdent 24% de la richesse totale, des inégalités qui ne cessent de s’accroitre alors que l’on nous dit que le pays est en faillite ! Une faillite partagée pour une richesse confisquée ! Le refus des élus en France de redistribuer équitablement les richesses de notre pays augmente tragiquement la richesse des 1% des plus riches depuis 1984. Aujourd’hui pour accélérer cette injustice, les élus privent les citoyens de l’espace public en privatisant ou en cadenassant le domaine public. Le citoyen lambda dépouillé d’un espace public accessible ne dispose pas d’un outil nécessaire à l’emploi, à sa survie, à la pérennisation de ses activités, il en va de même pour le logement, l’art, l’artisanat, le petit commerce. Les loyers élevés des logements sont favorables à l’essor des Sans Domiciles et des Sans Dents et les loyers élevés des locaux commerciaux tuent les petits commerçants, les petits artisans, les professions libérales, les artistes, des loyers élevés qui sont maintenus autoritairement en organisant une pénurie immobilière de base. Une pénurie de loyers accessibles qui ne répondent plus à l’offre et à la demande dans les territoires pauvres mais à des loyers chers imposés par les grands propriétaires grâce à une privatisation ou un verrouillage du domaine public. La crise, c’est comme dans les années 30, outre la crise systémique, c’est la politique économique qui l’avait créée de toute pièce grâce à une austérité qui avait profité en centaines de milliards de dollars, de marks, de livres à quelques nantis dans les pays industrialisés qui avaient misé contre les industries et les monnaies ! Nous vivons la même époque orchestrée des mêmes recettes économiques !
Artistes plasticiens faites respecter vos droits, menez en France sur tous les territoires des actions et engagez le dialogue avec les populations. Expliquez cette situation dégradante, injuste et indécente dans laquelle vos propres élus vous plongent volontairement. Expliquez à la population l’opacité de ce petit milieu sectaire de l’art contemporain et de toutes ces institutions qui brassent en France des dizaines de millions d’euros par an. Discuter avec le citoyen lambda électeur de cette évasion fiscale optimisée grâce à cet art contemporain qui n’a déclenché en France aucune enquête à contrario d’autres pays comme ce 1 milliard de dollars d’amende payé au trésor américain par une banque offshore qui possédait pour écran une galerie d’art contemporain. Expliquez à la population que depuis que le grand patronat français a envahi ces institutions d’art contemporain, FRAC, Biennales d’art contemporain, parrainages de grands évènements publics, les artistes plasticiens subissent une exclusion de l’espace public comme dans l’industrie avec les salariés rejetés à la case chômage. Cette exclusion des artistes plasticiens (peintres, sculpteurs, installateurs, vidéastes, performers, numériques, etc.) n’a cessé de s’exemplifier depuis 30 ans, jetant à la rue des artistes talentueux au profit de soi-disant artistes initiés, à 80% des artistes non créatifs médiocres mais serviles participants à toutes ces magouilles qui prospèrent dans l’art contemporain ; délits de favoritisme, conflits d’intérêts, délits d’initiés, et depuis 35 ans des plagiats scandaleux d’artistes exclus volés par des artistes institutionnalisés, même au sein des écoles des Beaux-Arts lors de certaines bulles financières de l’art contemporain avec le vol par certains profs malveillants de la créativité de leurs étudiants brillants évincés du cursus étudiant… Pourquoi des artistes qui travaillent depuis 40 ans sont exclus alors que des artistes de passage dans la création contemporaine, n’exerçant souvent que quelques années leur activité artistique ont bénéficié des largesses des aides publiques et des achats publics, ils y en a plein les DRAC, les FRAC (les Fonds Régional d'Art contemporain, 23 FRAC, un dans chaque région, 26 000 œuvres de 4 200 artistes depuis 1982), le FNAC (le Fonds national d'art contemporain appartenant à l'État français avec plus de 90.000 œuvres d’art contemporaines sous l'esplanade de La Défense à Paris). Aucune enquête sociologique n’est faite et rendue publique hormis celles de la sociologue de l’art Raymonde Moulin, ils y a quelques années, pour cacher aux français et aux artistes plasticiens ce « turnover » scandaleux favorable uniquement à quelques artistes français et étrangers nantis, chéris, copieusement arrosés financièrement avec leurs agents ou leurs galeristes par nos institutions publiques depuis plusieurs décennies.
Lili-oto milite depuis 25 ans pour que les artistes dirigent les institutions d’art contemporain comme sous la commune de Paris avec Gustave Courbet. Lili-oto milite pour la suppression des commissaires d’expositions et que les conservateurs s’occupent de la conservation (métier noble) mais pas d’expositions d’artistes vivants, les conservateurs n’ont aucune compétence en la matière. Lili-oto milite pour la transparence des sélections d’artistes, pour une transparence totale, financière et artistique des institutions d’art contemporain, biennales et évènements publics. Lili-oto milite pour la suppression définitive des FRAC (totalement opaque et antidémocratique) et leur renouvellement sous une autre entité avec d’autres missions et d’autres perspectives. Lili-oto milite pour une redistribution obligatoire aux artistes, collectifs ou coopératives d’artistes d’espaces, de locaux du domaine public dans toutes les localités ou dans toutes les mairies. Lili-oto milite pour le paiement obligatoire des droits d’exposition ( défini par le loi) aux artistes plasticiens par les commanditaires d’expositions publiques ou privées à l’exemple du paiement obligatoire des salaires dans le monde du travail pour les salariés, excepté lorsque les expos sont organisés par des artistes pour d’autres artistes , s’ils n’ont pas de financement. Lili-oto refuse que la France adopte un statut professionnel pour les artistes plasticiens (des mesures dignes des dictatures) car leur activité doit relever uniquement de la liberté d’expression et du statut de « l’auto-proclamation » (appelé ainsi en sociologie de l’art) comme il a été définit en 1980 à Belgrade sur les recommandations de l’UNESCO, chartre signée par la France. Quant à la Maison des artistes, sera-t-elle dissoute ? Je n’ai pas la réponse mais si c’est le cas les artistes risquent de se retrouver à payer le RSI comme les artisans ce qui signifierait un point final à la vente d’œuvres d’art pour 99.9% des artistes plasticiens en France, la plus grave atteinte à leur activité artistique et la liberté de diffusion et la liberté d’entreprendre artistiquement.
Lili-oto artiste plasticien depuis 35 ans.
Ticket pour l'exposition Jeff Koons au Centre Pompidou à Paris, exigez la gratuité ! Que les riches payent pour leurs expositions, non à l'assistanat des artistes des collectionneurs milliardaires de l'art dans notre pays qui est soi-disant en faillite !