Pour accompagner, le plat principal du menu du 31 décembre, j’ai choisi d’ouvrir une bouteille de La Mondotte 2003, propriété qu’apprécie particulièrement mon épouse. Au début de la dégustation, j’ai pensé que l’on pourrait goûter Pavie Macquin 2003 pour comparer. La première dégustation, après l’ouverture, sans préparation, a montré un vin renfrogné et replié sur lui–même. Comme la dégustation était prévue sur une durée d’au moins 24 heures, ce n’était pas gênant. Les deux tiers restant de la bouteille de Pavie Macquin, se sont bien aérés, et nous avons eu un autre vin dans le verre (voir le commentaire). Les vins du plateau calcaire, dans le millésime 2003 ne sont pas si caricaturaux, et si totalement sudistes qu’on peut le lire ici ou là. L’aromatique est bien celle d’un millésime solaire, mais la structure et l’équilibre restent bordelais, avec une fraîcheur tout à fait convenable. Avec le temps, le terroir reprend ses droits sur le millésime (structure et équilibre des vins).
Pour accompagner ses vins, deux plats ont été appréciés : des lasagnes de ris de veau aux morilles et un pigeon confit aux pleurotes.
Le dessert est un cheese-cake au citron vert, à base de biscuit à la noix de coco, et parsemé de peau de mandarine confite. Un dessert donc pour le moins exotique, mais s'associant avec facilité au Sauternes qui lui était offert.
Saint Emilion : La Mondotte 2003
carafée trois heures avant la première dégustation et bue sur 48 heures
La robe est assez profonde à profonde, sanguine et pourpre à grenat au bord du verre, le nez est intense, avec au premier plan des arômes de cerise légèrement kirschées, de boite à épices, de truffes noires, et des notes de thé noir. L’attaque est généreuse, les tannins fins et mûrs sont enrobés par une chair serrée et soyeuse, le centre est sphérique et dense, tout en conservant une grande douceur tactile, rehaussée d’intenses fruits épicés. La finale est longue, sensuelle, pulpeuse, d’une bonne fraîcheur dans le contexte du millésime, très persistante grâce aux intenses saveurs décelées à l’olfaction. Noté 18, note plaisir 17,5. A attendre encore un peu pour davantage de complexité aromatique
Saint Emilion : Pavie Macquin 2003
deuxième jour
La robe est profonde de couleur sanguine, évoluant vers des teintes grenat au bord du disque. Le bouquet très expressif et net évoque les cerises kirschées, les épices douces ( gingembre et cannelle), la truffe noire, et des notes sanguines, et de très léger élevage pas encore entièrement fondus. La bouche est très veloutée en attaque, une chair bien formée, mais moins dense que celle de La Mondotte enrobe des tannins serrés, le milieu de bouche est puissant et sphérique, agrémenté de fruits bien mûrs et épicés. La finale est longue, autoritaire, avec des tannins qui restent enrobés, mais au toucher un peu plus crayeux, d’une bonne fraîcheur, très aromatique (fruits, épices, truffe noire) . Noté 17,5, note plaisir 17. A attendre encore, sinon aérer trois bonnes heures en carafe.
Sauternes : Lafaurie Peyraguey 2001
commentaire du deuxième jour ( moitié de bouteille restante)
La robe offre une teinte dorée assez soutenue. L’olfaction est pure et intense, avec des arômes d’abricot, de mangue, de morilles séchées, d’épices orientales, de miel, et de légère mandarine confite. La bouche est onctueuse, très riche, ample, volumineuse, dotée d’une liqueur, pure, dense, soulignée par de superbes fruits rôtis. La finale est longue, très séduisante, très appuyée, pure, harmonieuse, mis en valeur par les saveurs complexes observées à l’olfaction. Noté 18, voir plus, note plaisir 17,5 (après aération). Un grand et long avenir