Un père de famille a été condamné à quatre mois ferme de prison pour avoir infligé plusieurs sévices à sa femme.
« Vous comparaissez aujourd'hui pour des scènes de violences portées à notre connaissance. Mais ce n'est sans doute là que la partie émergée de l'iceberg, lâche le président du tribunal de Guingamp. Vous avez dû infliger une violence au quotidien à votre conjointe et vos deux enfants. » À la barre, hier, un père de famille de 33 ans doit répondre de violences conjugales. Des violences commises à répétition, en octobre 2007 et mai 2008, sur fond d'alcool. Ce jour de mai, les gendarmes débarquent au domicile familial et découvrent des meubles renversés et un trou dans le mur. « C'est vrai que je m'en suis pris au mobilier mais je ne voulais pas m'en prendre à ma femme, indique le prévenu. Je reconnais avoir repoussé ma conjointe à plusieurs reprises. Je lui ai peut-être mis quelques baffes mais je ne l'ai pas frappée. »
« Gifflée, tirée par les cheveux, projetée contre la table de la cuisine, plaquée au sol... », égrène le président du tribunal. Une sinistre litanie de sévices infligés à sa femme par ce mari alcoolisé, en mai. « En attestent les examens médicaux : hématomes aux épaules, mâchoires, poignets, bras, cuisses », poursuit le président.
Le père de famille, au casier judiciaire déjà fourni, a été condamné à 14 mois de prison dont quatre mois ferme, assortis d'une mise à l'épreuve de 24 mois avec obligation de suivre des soins et d'exercer un travail. Il devra également verser 1 500 euros de dommages et intérêts à la victime.