Si personne ne souhaite volontairement passer pour un con, doit-on pour autant en perdre son second degré? Le monde entier a beau se poiler devant les gaffes de Mister Bean, pas un n’aimerait se retrouver à sa place un seul instant. Peur d’être moqué, humilié, rejeté du groupe : la honte n’a comme moteur que le regard des autres porté sur nous. Quant aux bavures solitaires : pas vu, pas pris. On passe vite l’éponge puis on oublie.
Paralysant au possible, cet oeil inquisiteur n’a pourtant que l’importance qu’on lui donne. Pourquoi ne pas s’en foutre un instant et oser sortir du lot en 2015, quitte à foncer dans le mur puis rebondir ? Le risque est minime, une bonne vanne à raconter tout au plus. Rien de tel qu’un peu de dérision pour démarrer l’année du pied léger : car les plus ridicules sont justement ceux qui n’ont pas peur de leur propre connerie. Et de ça, mieux vaut toujours en rire qu’en pleurer.