Major Crimes // Saison 3. Episode 16. Leap of Faith.
Pas facile de faire de nouveaux épisodes de Major Crimes avec de l’originalité et pourtant, la série s’en sort très bien. Je n’ai pas vu la série mère donc il est difficile pour moi de dire si oui ou non ces affaires traitées dans Major Crimes sont réellement originales ou des redites de ce que l’on avait pu voir dans The Closer mais pour le moment je suis assez surpris de la tenue de route de la série. Elle n’a de cesse de me surprendre dans le bon sens du terme. Dans ce nouvel épisode, le corps d’une jeune femme est retrouvé dans le coffre d’un criminel sexuel reconnu mais il clame son innocence. Tout au long de l’épisode on va donc chercher à savoir ce qui s’est réellement passé et surtout pourquoi cet homme, que tout accuse, clame son innocence. De plus, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il semble assez dérangé mentalement ce qui n’aide pas du tout l’équipe à trouver des éléments de réponse dans les divers interrogatoires qu’il va subir. La série s’amuse très bien de ce point de vue là, créant de très bons face à face avec un homme complètement perdu qui tente de prouver qu’il est innocent sans réellement parvenir à le prouver dans un premier temps. La première partie de l’épisode est très concentrée là dessus alors que la seconde faire évoluer un peu l’enquête.
C’est une façon comme une autre de faire évoluer l’épisode que de se concentrer dans un premier temps sur le suspect principal avant d’évaluer d’autres possibilités qui sont plus ou moins toutes intéressantes elles aussi. Cela reste un épisode relativement simple dans sa manière d’être construit et élaboré mais je dirais que comme à son habitude pour Major Crimes c’est un atout. Cela fait le charme de la série que d’avoir une mécanique huilée qui fonctionne aussi bien. Par ailleurs, nous avons toujours les petites aventures de Rusty, notre très cher jeune homme qui est en train de devenir grand (s’il ne l’est pas déjà). J’aime bien les leçons de la vie qu’il reçoit à chaque nouvel épisode. C’est bien souvent au sujet de ses relations avec les autres et notamment dans le cas de son homosexualité ou encore de sa relation avec Sharon mais je trouve ça toujours très soigné. La série fait les choses bien, ne cherche jamais à aller au delà de ce qu’elle doit faire afin de rendre le tout le plus réaliste possible. Bien entendu, Rusty se retrouve encore une fois au centre d’une partie de cet épisode. Contrairement à parfois, ce n’est pas de trop ici et c’est même une bonne idée alors qu’il se retrouve pris par les derniers développements dans l’affaire Stroh.
Damani Johnson nous propose donc quelque chose qu’il sait bien faire : les bons sentiments. Celui qui a déjà travaillé pour La Diva du Divan (Necessary Roughness en VO) sait très bien ce que c’est que de parler de la psychologie des personnages. Il a déjà pu le faire aussi avec d’autres épisodes de Major Crimes qu’il a eu entre les mains (en tant que Story Editor et non pas en tant que scénariste). Ici il passe au niveau supérieur afin de mettre en scène son propre univers dans un épisode d’une série qui semble plutôt bien apprécier son style. Ce n’est pas très différent de ce que l’on a pour habitude de voir dans la série mais je ne trouve pas que cela soit un problème. Bien au contraire, je dirais même que tout ce que Major Crimes peut faire de classique est aussi un atout par moment. Ainsi, on se retrouve donc avec un épisode très efficace, qui nous trimbale d’une intrigue à une autre, d’une séance d’interrogatoire à une autre, sans problème et avec une certaine énergie qui est propre à la série. Pas de grandes effusions d’originalité dans la mise en scène mais après tout, quand une série fonctionne sans avoir besoin de trop en faire, je pense qu’elle se doit de rester justement assez humble de ce point de vue là.
Note : 7/10. En bref, du bon Major Crimes encore une fois.