Carthago (T4) Les Monolithes de Koubé

Chronique « Carthago (T4) » :

mystères effrayants des grandes profondeurs

Scénario de Christophe Bec, dessin de Milan Jovanovic, couleur de Delphine Rieu

Public conseillé : Adultes / Adolescents ; Style : Aventure océanographique, Thriller fantastique,
Paru chez Les Humanoïdes Associés, le 15 octobre 2014, 56 pages couleurs, 14.20 euros
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L’histoire

Les ressources naturelles sont cherchées toujours plus loin, toujours plus profond. Au risque de libérer des monstres qu’on croyait depuis longtemps disparus…

C’est après l’immense vague qui a tout submergé en Malaisie occidentale qu’est retrouvée la carcasse d’un Carcharodon Mégalodon de 15 mètres de long, ancêtre préhistoriques du grand requin blanc. Une découverte embarrassante pour la holding Carthago, elle qui aime à garder ses découvertes secrètes, quitte à utiliser des moyens des plus radicaux. La nouvelle tombe mal, juste avant la présentation au public d’un de ces requins préhistoriques dans un grand show à Dubaï, ce qui vient sérieusement contrarier les plans d’Harry Freiersinger, président de Carthago.
Mais d’autres découvertes saisissantes vont émerger d’une nouvelle expédition marine menée par le Centenaire, ce multi-milliardaire et collectionneur excentrique qui mène le bal dans cette série, et dans sa préquelle “Carthago Adventures”. Il a déjà tourné la page du Mégalodon et concentre toutes ses forces vers une découverte incroyable sur le site de Koubé.

Pour ce quatrième album, Christophe Bec continue de nous faire visiter la planète, pour des découvertes phénoménales dans les fosses abyssales des océans ou au travers de secrets dramatiques concernant les protagonistes de cette aventure. Par l’intermédiaire de London Donovan, l’océanographe Kim Melville et sa fille Lou vont à nouveau fréquenter ce monde dangereux qui gravite autour de l’argent de Wolfgang Freiersinger et de ces monolithes phénoménaux découverts dans une fosse de la mer de Koubé.

Le dessin

Après un premier cycle en trois albums, le scénariste délivre ses secrets, donnant quelques clés sur le mystère Carthago et propose au dessinateur Milan Jovanovic quelques moments de grand spectacle. Le dessin est précis, saisissant dans les instants dramatiques (et Bec n’est pas avare en la matière !), le travail est vraiment phénoménal tant la variété des situations et de sites impressionnants (technologiques et abyssaux) à mettre en images est abondante. Sans doute reste-t-il un petit côté trop léché, un peu lisse et artificiel que n’avait pas le dessin d’Éric Henninot, renforcé par une mise en couleur tout en technique informatique.

Ce que j’en pense

“Carthago” accumule de nouveaux faits, jouant sur les insondables et dangereux mystères des fosses océaniques et des peurs qu’elles peuvent engendrer. Les révélations sont multiples, mais nous effleure tout de même l’impression que Bec distille son intrigue pour durer très longtemps. Les principales clés du scénario nous restent cachées et ce second cycle, même s’il s’achèvera dès le tome 5, bouclera certainement sur une note finale qui relancera de nombreuses interrogations vers un troisième cycle. En saura-t-on par exemple un peu plus sur les mystères et sur la prophétie qui entourent la naissance de Lou ?

Pour résumer

C’est une très bonne série que signe Christophe Bec, souvent spectaculaire, intrigante à souhait, mais qui se situera tout de même en deçà du formidable “Sanctuaire”. Ne boudez pas votre plaisir si les mystères des fonds sous-marins vous passionnent,“Carthago” est un excellent thriller technico-archéologique en mode découvertes effrayantes des profondeurs abyssales…