Bon, c’est vrai qu’on présente Ines de la Fressange comme la parisienne par excellence. sauf que cela fait 20 ans qu’elle possède ce titre et que la parisienne a changé.
La parisienne version Ines, c’est une femme mince, un peu androgyne, ne faisant aucune faute de gout (c’est normal, elle ne prend aucun risque, sauf celui de glisser vers la mèmèrisation avec le temps) et sait ce qui lui va (en tout cas, ce qui ne lui ira pas). De toutes les façons, elle n’aime pas l’exubérance, pas assez chic pour elle.
Même si j’admire Ines de la Fressange, je dois dire qu’il est temps qu’elle change car elle commence à perdre sa place. Ca a commencé avec Charlotte Gainsbourg. Charlotte qui avait sur le nez, comme tatoué, l’image de la jeune femme du film l’effrontée. Une jeune fille un peu rebelle. Donc, Charlotte c’est un mixe de jeune femme propre sur elle et de rock’n roll attitude. Elle est toute en contradiction puisque son imper parfaitement repassé peut côtoyer des boots crados élimés jusqu’à la corde. La parisienne s’est glissée en elle : une jeune femme fumant cigarette sur cigarette, traînant à st germain des prés comme les bistrots ou les concerts underground.
Puis, arriva comme un cheveu sur la soupe, Caroline de Maigret. Cette presque quarantenaire a le look sauvage de la femme indépendante, l’allure un peu charlottesque, un peu casual (basket/tshirt blanc), un peu bourgeois (si peu) dû à son origine sociale (lisez sa bio). Elle adopte un look faussement « je m’en foutiste » recherché. Et c’est en 2014 qu’elle explose en tant qu’égérie d’une grande marque de cosmétique mais aussi comme visage de la parisienne d’aujourd’hui, une femme qui ne se prend pas la tête, qui ne cherche pas la perfection et accepte les erreurs et pratique l’auto-dérision.
D’ailleurs, faisons comme elle, déposons notre lisseur un instant, ébouriffons nos cheveux. On est parfaite, la néo parfaite parisienne.
By Sophie Tagel
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