ENCOURAGER OU MATRAQUER : IL VA FALLOIR CHOISIR. LES INCERTITUDES FISCALES CONTRIBUENT A LA STAGNATION DE L’ACTIVITE SUR LE MARCHE DE L’ ANCIEN
Ce début d’année démarre par les traditionnels points consacrés au marché de l’immobilier résidentiel. « Malgré l’augmentation des droits d’enregistrement dans de nombreux départements, l’introduction d’une nouvelle tranche marginale d’impôt sur le revenu et l’encadrement des loyers, le marché immobilier a relativement bien résisté en 2014 » me confie Laurent Vimont, Pt du réseau Century 21 France. Son estimation sur l’activité: sans doute 720.000 transactions conclues en 2014.
En Ile-de-France, le marché se grippe. En province, on assiste à des coups de rabots successifs sur les prix.
L’analyse du marché des logements anciens par région révèle que le volume de vente augmente lorsque les prix reculent. Et inversement. Toujours selon Century 21, dans le Limousin, les prix ont gagné 3,7% sur un prix moyen de 1.270 euros/m2. Cette base semblera ridiculement bas aux Parisiens qui doivent décaisser en moyenne 8.230 euros/m2 pour devenir propriétaires.
Ce qu’il faut retenir au niveau national
Jusqu’à 3% de baisse des prix en 2015
« Cette année, les prix pourraient reculer jusqu’à 3%, sachant qu’ il existe de fortes disparités selon les régions. Mais une hausse brutale des taux d’intérêt pourrait transformer cet effritement en véritable correction, voire en dévissage en fonction de son amplitude » poursuit Laurent Vimont. Cette évolution me fait penser au scénario lent de l’économiste Jacques Friggit.
Face à ces incertitudes, la prudence s’impose. Si vous êtes dans une opération d’achat revente, je vous conseille vivement déjà de vendre votre bien. Puis d’en chercher un autre. Le fait de payer « cash » et par conséquent de renoncer à la condition suspensive de crédit vous permettra de mieux négocier votre nouvelle opération.