L’épisode #0 se concentre sur le passé de Damian Wayne, avant qu’il n’apprenne l’identité de son père. Si cet épisode permet de revenir sur l’éducation reçue par Damian, ainsi que sur sa relation avec sa mère Talia Al Ghul, il n’apprend pas grand-chose de neuf à ceux qui ont lu les épisodes de Grant Morrison.
L’épisode #9 est un « tie-in » à « la Nuit des Hiboux » où Damian tente de sauver la vie du général Benjamin Burrows en affrontant un des Ergots qui s’attaquent aux personnalités de la ville de Gotham. À l’instar des autres séries de l’univers de Batman, ce cross-over n’a aucune plus-value.
Les deux épisodes suivants marquent l’apparition d’un nouveau super-vilain, bien décidé à régler ses comptes avec Batman. Après « Personne » lors du tome précédent, c’est donc au tour de « Terminus » de tenter de s’imposer en tant qu’ennemi marquant du Dark Knight. Malheureusement, ce Terminus a beaucoup plus de mal à convaincre, tout comme le postulat de base qui consiste à rassembler des criminels portant les stigmates de leurs combats contre Batman autour de ce nouveau personnage. Un ennemi que l’on oubliera donc très vite, ainsi que cette brève intrigue construite sur seulement deux épisodes.
Si, jusque-là, les histoires ne marquaient certes pas les esprits, sans pour autant êtres mauvaises, les deux derniers épisodes de cet album flirtent néanmoins avec le ridicule. J’ai en effet eu beaucoup de mal à digérer cette intrigue mettant en scène une horde de zombies affamés qui s’attaquent à Gotham City. La présence du Joker en arrière-plan de cette épidémie de morts-vivants permet au lecteur de comprendre qu’il est une nouvelle fois victime d’un cross-over émanant de la série Batman : Le Deuil de la Famille.
Et la guerre des Robin me direz-vous ? Et bien, on peut difficilement parler de guerre, mais plus de caprices d’un enfant cherchant à prouver à son père qu’il est meilleur que ses prédécesseurs en lançant un défi aux anciens détenteurs du costume de Robin : Dick Grayson (Nightwing), Jason Todd (Red Hood) et Tim Drake (Red Robin). Rien de vraiment mémorable donc !
Visuellement, Patrick Gleason, qui n’en est pas à sa première collaboration avec Tomasi, livre à nouveau du bon boulot avec des planches toujours très aérées. Ses suppléants (Lee Garbett sur l’épisode #9 et Tomas Giorello sur les épisodes #13 et #14) ne déméritent pas non plus.
Bref, un deuxième tome moins intéressant que le premier, composé d’intrigues trop courtes, sans véritable lien et finalement assez anecdotiques. Heureusement, le personnage de Damian demeure intéressant !
Ils en parlent également : Dionysos